Une passion pour les guides d’identification

L’idée est de faire connaître la nature. Parce que plus on la connaît, plus on l’aime. Et plus on l’aime, plus on a envie de le préserver.

C’est ce qu’explique Johanne Ménard, rédactrice de guides nature aux Éditions Michel Quintin.

« J’aime faire des guides nature parce que j’ai l’impression de travailler en équipe avec des gens très simples », dit-elle. Ce ne sont pas de grandes stars, ils ont à cœur de faire aimer la nature. C’est comme si ces gens possédaient un trésor et mon rôle était d’essayer de créer l’écrin qui mettra en valeur ce trésor. »

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PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Au Québec, il existe deux acteurs majeurs dans le monde des guides nature, les Éditions Michel Quintin et Broquet.

Au Québec, deux maisons d’édition dominent le domaine des guides nature, les Éditions Michel Quintin et Broquet.

Johanne Ménard raconte que Michel Quintin, vétérinaire passionné de photographie animalière, avait envie de publier un guide sur les mammifères.

“A l’époque, personne ne voulait publier ce guide car il contenait des photos en couleurs et c’était trop cher”, explique M.moi Ménard. Il décide de s’éditer lui-même et crée donc sa maison d’édition vers 1983. »

La maison Broquet a aussi une longue histoire. C’est en 1978 qu’un couple de libraires de Verdun, Françoise Labelle et Marcel Broquet, fondent les Éditions Marcel Broquet.

« Mes parents étaient tous deux amoureux de la nature, raconte Antoine Broquet. À l’époque, il n’existait aucun guide en français sur les oiseaux d’Amérique du Nord. Ils ont entrepris la traduction du guide de Chandler Robbins sur les oiseaux d’Amérique du Nord. »

C’était l’époque des parulines et des pinsons.

« Ce sont des noms qui avaient été donnés plusieurs années auparavant, parfois même à l’époque des colons », raconte M. Broquet.

Des études au fil du temps ont montré que ces oiseaux nord-américains ne ressemblent en rien aux oiseaux européens du même nom. Ainsi, de nouveaux noms ont été donnés aux parulines et aux pinsons, qui sont devenus des parulines et des bruants.

D’autres études ont mis en évidence une relation entre certaines espèces. Nous avons ainsi découvert que le geai gris était lié à la mésange : nous l’avons donc renommé mésange.

« Après une importante mise à jour de la nomenclature, nous avons publié le guide Peterson, qui faisait référence, puis le National géographiqueraconte Antoine Broquet. Depuis que j’ai repris la maison d’édition en 2000, en plus des traductions, nous avons publié plusieurs guides québécois. Nous avons également une collection Jeunes Explorateurs. »

La réputation et la crédibilité sont extrêmement importantes pour une entreprise qui publie des guides nature, affirme Johanne Ménard, des Éditions Michel Quintin. Il s’agit de trouver des spécialistes et de s’assurer de leur compétence.

«Nous sommes en train de le découvrir», dit-elle. Et puis, les auteurs sont toujours soutenus par des relecteurs scientifiques. »

Se tromper en identifiant un oiseau n’est pas un gros problème. Mais se tromper dans l’identification d’un champignon peut avoir des conséquences dramatiques.

« Dans un guide bien fait, nous expliquerons comment faire la différence », explique M.moi Ménard. Et nous allons vous expliquer que si nous n’en sommes pas sûrs, nous n’en mangeons pas. »

Johanne Ménard et Antoine Broquet estiment qu’il reste encore de la place pour les guides d’identification papier, malgré l’apparition des applications numériques.

«Je pense que la plupart des gens préfèrent apporter un livre pour le consulter rapidement», assure M. Broquet. Alors que dans une application, il faut chercher. C’est peut-être plus compliqué. »

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PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Un conseil de Oiseaux du Québec et des Maritimesby Jean Paquin and Ghislain Caron, published by Éditions Michel Quintin

Johanne Ménard souligne que dans ses guides papier, Quintin place plusieurs espèces très semblables sur une même page, justement pour faciliter la comparaison.

Année après année, les guides ornithologiques restent les guides d’identification les plus populaires. Quintin et Broquet publiaient encore des guides sur presque tout ce que l’on trouve dans la nature.

Il reste encore des sujets à aborder, mais plusieurs sont peut-être un peu trop spécialisés pour le grand public, admet M.moi Ménard. Quintin travaille sur de nouveaux projets, mais aussi sur la réédition de guides.

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PHOTO FOURNIE PAR LES EDITIONS MICHEL QUINTIN

Michel Quintin reste impliqué dans la maison d’édition qui porte son nom.

« C’est le fils de Michel Quintin qui a repris la direction de la maison d’édition, mais Michel reste quand même très présent : c’est lui qui « décroche l’appel » pour me dire qu’il est temps de mettre à jour tel ou tel guide, raconte-t-elle. J’appelle les auteurs et ils sont toujours très ouverts. Ce sont des gens passionnés par la nature. »

Johanne Ménard et Antoine Broquet sont eux-mêmes des passionnés. Mmoi Ménard est président d’un club d’ornithologie, M. Broquet garde toujours un guide ornithologique à portée de main au chalet.

“Et j’aime beaucoup manger des champignons”, ajoute-t-il. J’utilise moi-même beaucoup nos guides. »

Suggestion de vidéo

Un mouton au sommet






Après une longue montée, nous arrivons au sommet… occupé par un mouton. Ce dessin animé amusant illustre cette situation inhabituelle.

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7000

C’est le nombre de loups qu’il y a au Québec. On les entend parfois, on les voit rarement.

 
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