« On a un cadre agréable, des grandes tables, du calme, et un buffet de qualité »

Rooftop de l’hôtel Rochechouart, Paris 9ème. HÔTEL ROCHECHOUART

Depuis 1929, l’Hôtel Rochechouart accueille, au pied de la butte Montmartre, artistes, curieux et aventuriers du monde entier. Rénovée par le duo d’architectes-décorateurs Festen, cette adresse mythique accueille désormais un nouveau type de public. Au début du printemps, Jeoffroy Jouannet, 26 ans, arpente la façade Art déco de l’établissement.

S’il apprécie le petit-déjeuner – granola maison, pains et viennoiseries de la boulangerie locale, café torréfié à Paris, thés bio, confitures fabriquées en Haute-Savoie, fromages AOP – ainsi que la vue à 360º sur la capitale, depuis le toit, c’était au travail qu’il est venu. Fondateur d’une agence de conseil, Jeoffroy Jouannet est fan de Third Place, une application qui permet de travailler depuis des hôtels quatre et cinq étoiles.

Plutôt que de rencontrer ses quatre consultants, tous âgés de 25 à 35 ans, dans des espaces de coworking, Jeoffroy Jouannet les rencontre dans les halls des hôtels parisiens : « Investir dans notre propre bureau n’a pas de sens, c’est cher, ce n’est plus un rêve. Nous sommes dans télécommande complète [“en télétravail à 100 %”]. Mais nous aimons quand même nous voir pour entretenir un esprit d’équipe, au moins une fois par mois. Les espaces de coworking classiques sont froids, parfois il n’y a même pas de fenêtres. Nous sommes meilleurs dans les lobbys des hôtels : nous avons un cadre agréable, de grandes tables, des sièges confortables, du calme et un buffet de qualité. »

Ambiance boudoir, morceau de gâteau, piscine…

Ancienne avocate en droit immobilier, Laetitia Bô Canavaggio, 31 ans, a travaillé pour le géant du coworking WeWork avant de fonder Third Place. « J’ai négocié leurs baux commerciaux, pour des montants très élevés. Quand tu vas dans un espace de coworking classique, tu payes le terrain », elle explique. Alors pourquoi ne pas utiliser des espaces où vous payez pour un service, plutôt que pour un terrain ? C’est avec cette idée qu’elle lance Third Place en 2022.

« Au départ, je pensais aux restaurants, mais c’est trop bruyant. Et nous ne pouvons pas continuer à travailler pendant notre service. Alors que les lobbys des hôtels sont toujours calmes et que, compte tenu du prix du terrain, les hôteliers souhaitent rentabiliser ces espaces. », explique Laetitia Bô Canavaggio. Après avoir été incubé à Station F (créée par Xavier Niel, également actionnaire individuel de Monde), sa start-up un intégré pendant six mois un des programmes de l’Ecole 42.

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Mise en ligne en 2022, l’application Third Place donne désormais accès à une vingtaine d’hôtels parisiens de quatre ou cinq étoiles, pour travailler seul ou à plusieurs. Selon le moment choisi, le télétravailleur a accès à un service spécifique. A Rochechouart, comptez 24 euros pour une matinée et un accès au petit-déjeuner. Au Diamant, à quelques pas de la gare Saint-Lazare, le pass après-midi, à 20 euros, permet de travailler en dégustant une boisson chaude et une part de gâteau. Ajoutez 3 euros pour avoir accès à une salle de sport. La journée entière à la Maison Favart, dans une ambiance boudoir, coûte 78 euros, avec petit-déjeuner buffet, accès à une salle de sport équipée, sauna et piscine.

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