Pensées pour Michel Barrette et sa famille : Kent Hughes est prévenu

Alors que le climat politique et social aux États-Unis continue de polariser l’opinion publique, des personnalités québécoises comme l’humoriste Michel Barrette partagent leurs inquiétudes face à la montée de l’intolérance envers les non-Américains.

Lors d’une entrevue avec LCN, Barrette a parlé d’expériences personnelles troublantes, d’histoires qui alimentent une réflexion plus large sur le choix de plusieurs stars québécoises ou européennes de jouer pour des équipes canadiennes, dont les Canadiens de Montréal.

Michel Barrette a relaté deux incidents marquants survenus lors de séjours aux États-Unis.

Dans un restaurant bondé, les regards chaleureux se transformaient en froideur effrayante dès qu’il osait parler français avec sa famille.

« Je me souviens d’être entré dans un restaurant avec ma femme et mon fils. Les gens nous sourient, nous allons nous mettre à table. (crédit : 7 jours)

« Le restaurant est plein d’Américains. On commence à parler en français et puis, parce qu’on ne parle pas anglais et qu’on parle français entre nous, les regards changent. C’est comme si tu devenais l’étranger »

Pire encore, un voisin américain, après avoir remarqué ses plaques québécoises, lui a demandé sans détour quand il comptait quitter les lieux.

«Je suis assis sur le balcon. Le voisin d’en face est en train de tondre sa pelouse. Je lui fais signe – ma voiture est dans le parking avec une plaque d’immatriculation du Québec, donc c’est évident que je ne suis pas américain – il ne répond pas.

« Son père arrive après le dîner – je suis toujours sur le balcon – il traverse la rue, vient me voir et me dit : ‘Quand pars-tu encore ?’ Et moi, l’innocent, je lui dis : “Nous partons lundi prochain”. Il me dit : “C’est une bonne chose”

“Voyons!” Dans quel monde sommes-nous ?! » s’exclama Barrette, visiblement bouleversé par ces expériences.

Pour lui, ces incidents ne sont pas des cas isolés : il entend des histoires similaires de la part d’autres Québécois qui traversent régulièrement la frontière.

Ces tensions sociales, amplifiées par des politiques protectionnistes et des slogans comme Rendre sa grandeur à l’Amériquepourrait bien avoir des répercussions dans le monde du sport professionnel.

Selon Barrette, plusieurs joueurs québécois et européens pourraient être tentés de fuir ce climat oppressant et de chercher refuge dans des environnements plus accueillants, comme celui offert par les Canadiens de Montréal.

Alors que le CH peine depuis plusieurs années à attirer de grandes stars en raison de la pression médiatique locale et du poids des taxes au Québec, ce contexte géopolitique pourrait devenir un facteur déterminant pour certains athlètes.

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, accompagné de nominations controversées, ne ferait qu’amplifier ces inquiétudes.

Au-delà du hockey, les Canadiens de Montréal incarnent une identité culturelle forte et un sentiment d’appartenance pour les Québécois et les Européens.

Souvent, que ce soit en Suède, en Finlande ou en Russie, les gens sont avant tout fans des Canadiens de Montréal.

Dans un monde où les divisions se multiplient, jouer pour le Tricolore pourrait représenter bien plus qu’une opportunité sportive.

Michel Barrette conclut en s’interrogeant sur le prix à payer pour cette montée du nationalisme aux États-Unis.

« Est-ce au détriment de tout ce qui n’est pas américain ? Toute cette ambiance me fait peur», admet-il.

Une crainte qui pourrait paradoxalement se transformer en avantage stratégique pour une équipe comme le Canadien, prête à accueillir des talents en quête d’un environnement respectueux et inclusif.

Dans un avenir rapproché, la question n’est peut-être pas de savoir si le Canadien pourra attirer ces joueurs, mais plutôt dans quelle mesure le climat social et politique ailleurs les poussera à considérer Montréal comme un refuge naturel.

Mikko Rantanen, libre comme l’air l’été prochain, a récemment exprimé ses inquiétudes quant à la sécurité de sa famille depuis le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis.

Cette situation pourrait amener Rantanen à envisager de jouer pour une équipe canadienne.

Les Canadiens de Montréal, toujours à la recherche des meilleurs talents, pourraient profiter de cette réalité.

L’ajout d’un joueur du calibre de Rantanen serait l’équivalent d’Artemi Panarin à New York : disons que la reconstruction serait accélérée comme jamais auparavant.

Rantanen a tout de même exprimé son attachement à l’Avalanche et à la ville de Denver. Mais jusqu’à ce qu’il soit signé, il faut espérer.

Espérons qu’Artturi Lehkonen parle bien de Montréal, du Québec et de ses fans.

 
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