Du 18 octobre 2024 au 5 janvier 2025, le centre d’art FIAA Le Mans présente une exposition dédiée aux arts aborigènes, présentant plus de 70 peintures. Léo Ivorra, médiateur culturel, nous en dit plus sur ces personnes et leurs arts.
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Des milliers de points colorés, minutieusement disposés, forment des symboles fascinants sur plus de 70 toiles. Du 18 octobre 2024 au 5 janvier 2025, le centre d’art FIAA du Mans accueille une exposition dédiée à l’art aborigène.
Si à première vue ces tableaux semblent abstraits, en réalité ils sont « toujours plein de sens » explique Léo Ivorra, médiateur culturel de la FIAA au Mans. Devant un tableau de Clifford Possum, l’un des artistes aborigènes les plus renommés, Léo Ivorria commente “Les aborigènes racontent des histoires à travers leurs peintures, qui sont souvent des cartes vues du ciel, pour aider les gens à s’orienter dans la brousse et le désert.“
Ces populations, présentes sur le continent australien depuis plus de 50 000 ans, exprimaient à l’origine leur art sur le sable, les écorces d’arbres ou encore sur les corps lors de cérémonies. “C’était un art véritablement éphémère. Cela a toujours été très important pour eux car ils n’ont pas développé de système d’écriture. A travers ces formes graphiques s’effectuait la transmission des mythes, des codes et des sociétés.” enseigné Léone Ivorra
Ils ont conservé les mêmes symboles, transmis depuis des milliers d’années, mais en utilisant un médium moderne, qui est la peinture.
Léone IvorraMédiateur culturel
Aujourd’hui, leur art trouve son support sur la toile. Le médiateur ajoute : «Ils ont conservé les mêmes symboles, transmis depuis des milliers d’années, mais en utilisant un médium moderne, la peinture. Avec l’arrivée de ce nouveau support eux aussi ont été un peu renouvelés, notamment au niveau des couleurs”
“Nous avons quelques tableaux aux couleurs très vives, jaune, rouge vif, bleu. Cela n’existait pas dans les pigments naturels utilisés par les peuples autochtones dans l’art traditionnel.“
Le passage de la terre à la toile a permis à ces peuples autochtones de »se souvenir de leur présence et lutter pour leurs droits civiques.», confie-t-il Léone Ivorra “c’est un acte politique» ajoute-t-il.
“Grâce à un fort soutien, ils ont pu vendre des œuvres et développer leur communauté. Parce qu’ils n’ont pas un mode de vie individualiste comme celui que nous pouvons avoir en Europe. Ils vivent réellement en communauté, en famille, entre amis, en clan. Un tableau vendu, par exemple, par un artiste comme Clifford Possum, peut permettre à toute une communauté de bien vivre pendant plusieurs mois. révèle le médiateur.
Informations pratiques :
- Lieu : Centre d’Art FIAA, 8 Allée Leprince d’Ardenay, Le Mans
- Date : du 18 octobre 2024 au 5 janvier 2025
- Visite guidée sur réservation le samedi matin à 10h30.
- Contact: [email protected] -02 21 76 02 34
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