Pour son dernier jour en Afrique du Sud, le prince William s’est rendu au port de Kalk Bay, au sud du Cap, où il devait rencontrer des pêcheurs travaillant avec Abalobi, entreprise finaliste pour le prix Earthshot 2023. Cela ne s’est pas passé comme prévu.
Afrique du Sud : des pêcheurs en colère
En visitant le port de Kalk Bay, le duc de Cambridge ne se doutait pas qu’il serait impliqué dans un conflit entre les pêcheurs locaux et la société Abalobi. Pour information, cette entreprise apporte une aide précieuse aux communautés de pêcheurs. Cela leur permet notamment de comptabiliser leurs captures et d’assurer des moyens de subsistance équitables, grâce à une pêche durable. Toutefois, ces derniers n’ont pas apprécié le fait d’avoir été tenus à l’écart dans le programme de visite du prince William.
Voyant le prince approcher, Duwayne Baulse, l’un des manifestants et pêcheur depuis 15 ans, a crié avec colère depuis son stand : «Ils ne sont pas basés ici (en parlant d’Abalobi) et n’achètent pas notre poisson. Les gens viennent ici seulement quand il fait beau. Nous sommes ici sous la pluie et les tempêtes.» Nicholette De Mink a de son côté brandi une pancarte indiquant «William, tu n’as aucune souveraineté sur notre pays» et a crié : «Rentre chez toi« .
Les pêcheurs traités « comme en Corée du Nord !
Visiblement peu intimidé par la visite du prince William, Duwayne Baulse a comparé la mise en scène de la visite à ce qui se fait en Corée du Nord. Le mécontentement des pêcheurs ne visait pas le prince lui-même, mais le manque de soutien et de reconnaissance pour leur travail quotidien. Ils souhaitent que les gens viennent plus souvent au port, et pas seulement pour des événements organisés.
Malgré ces tensions, le fils aîné de Charles III a pu échanger avec quelques pêcheurs locaux et découvrir le travail d’Abalobi en faveur d’une pêche durable. Mais cette visite aura aussi mis en lumière les difficultés rencontrées par les communautés de pêcheurs et leur sentiment d’être laissés pour compte. Un petit couac pour conclure ce voyage solo en Afrique du Sud, également riche en rencontres et en engagements pour l’environnement.