Deux Britanniques de 55 ans qui auraient été échangés à la naissance ont décidé de poursuivre le système de santé britannique après avoir découvert « l’erreur effroyable » grâce à un test ADN.
«Je me suis toujours senti comme un imposteur. Il n’y avait aucune similitude, ni dans l’apparence ni dans les traits de caractère. Je me suis dit : ‘oui, je suis adoptée'”, a témoigné samedi à la BBC l’une des deux femmes, surnommée Claire pour protéger son identité.
Tout a commencé en février 2021, lorsque son frère biologique aurait réalisé un test ADN reçu pour Noël, lui révélant le nom d’une inconnue au lieu de celui de la sœur avec laquelle il avait grandi, appelée Jessica pour les besoins de l’article. .
Ne voulant pas inquiéter sa propre mère avant d’avoir clarifié l’affaire, il aurait contacté l’inconnue, qui avait réalisé le même test deux ans plus tôt après l’avoir reçu en cadeau de son fils, se rendant compte qu’elle n’avait rien de commun avec elle. propre famille, selon la BBC.
En discutant, ils découvrent que Claire et Jessica sont nées dans le même hôpital, le West Midlands Hospital en Angleterre, à seulement quelques heures d’intervalle : l’une à 22h20, par une soirée enneigée, et l’autre quelques heures plus tard, le lendemain.
“Tout est faux”
“Mon acte de naissance est faux, mon passeport, mon permis de conduire, tout est faux”, a déclaré Claire.
De telles erreurs sont très rares, d’autant plus que depuis les années 1980, les nouveau-nés reçoivent à la naissance des étiquettes d’identification par radiofréquence (RFID) pour suivre leur localisation, selon la BBC.
Mais c’est en rencontrant sa famille biologique que les doutes de Claire se seraient confirmés, tandis que, pour la première fois, elle se serait sentie chez elle.
«J’ai regardé [ma mère biologique] et j’ai dit : ‘Oh mon Dieu, j’ai tes yeux !’ Nous avons les mêmes yeux. Oh mon Dieu, je ressemble à quelqu’un !’ », a-t-elle poursuivi, tandis que sa mère était émue de voir que la femme « ressemblait à moi dans ma jeunesse ».
Là où est le problème, c’est que Claire n’aurait pas eu une enfance facile, contrairement à ce que sa mère souhaitait pour elle, et n’aurait jamais pu rencontrer son père biologique déjà décédé.
« Mes parents se sont séparés quand j’étais très jeune. Je ne me souviens pas qu’ils aient été ensemble. J’ai grandi dans une pauvreté absolue, sans abri, souvent affamé, et tout ce que cela implique. Ce fut une enfance très difficile », a-t-elle déclaré aux médias britanniques.
Rattraper le temps perdu
Le plus dur, selon elle, aurait été d’annoncer la nouvelle aux parents qui l’ont élevée, en leur promettant que cela ne changerait rien à leur relation. La mère adoptive de Claire est également décédée plus tôt cette année.
Mais pour Jessica, le coup a été plus dur à encaisser, elle qui aurait arrêté d’appeler sa mère adoptive « maman », même si cela ne ferait aucune différence pour la mère qui a martelé auprès des médias britanniques que Jessica « est toujours [sa] fille et elle le sera toujours.
En parallèle, Claire et sa mère biologique tenteraient de rattraper le temps qui leur était pris.
De son côté, le système national de santé (NHS) aurait reconnu sa responsabilité juridique dans cette histoire en qualifiant le tout de « terrible erreur », alors que des démarches seraient en cours pour établir le montant des indemnisations pour ce « cas unique et complexe ». », selon la BBC.
