ses amours, ses combats, ses rencontres

ses amours, ses combats, ses rencontres
ses amours, ses combats, ses rencontres
>>
Tahar Rahim in “Monsieur Aznavour”, by Mehdi Idir and Grand Corps Malade. MUR DE SOUTIEN

L’AVIS « DU MONDE » – À VOIR

Nous pourrions facilement comparer Monsieur Aznavour à un travail de développement personnel… « La Montagne, c’est vous ! » “, “Prendre la fuite!” », « Forcez votre destin », « Vous allez tout déchirer ! » »semble nous le raconter le film de Grand Corps Malade et Mehdi Idir, tout au long de deux heures et quinze minutes qui, en retraçant la vie de l’auteur-compositeur-interprète parti de rien, donnent envie de se dépasser. Comment alors ce fils d’immigrés arméniens, ni beau ni laid, peu grand et à la voix nasillarde, est-il devenu un monument de la chanson française ?

Lire la nécrologie : Charles Aznavour, un fils d’exilé arrivé en haut de l’affiche

Ajouter à vos sélections

S’il fallait retenir quelques éléments, amplement détaillés à l’écran, qui l’ont conduit au succès, on dirait que Charles Aznavour (1924-2018) ne croyait pas à la chance, travaillait dix-sept heures par jour. jour, faisait preuve de régularité, ne prêtait pas attention aux critiques, persévérait devant des salles à moitié vides et avait assez de courage et de talent pour plaire à Pierre Roche, fils de bonne famille avec qui il chantait en duo, et à Edith Piaf. Ces premiers collaborateurs lui ont ouvert les portes du beau monde.

Le film s’ouvre sur des images documentaires du génocide arménien, perpétré entre 1915 et 1916, et se conclut par un journal télévisé présenté par Claire Chazal (filmé pour l’occasion), qui évoque le sort de ce fils d’apatrides, devenu l’un des symboles de la culture française. À l’heure où les idéologies xénophobes réapparaissent, il convient de le rappeler. Reste que ce geste politique par lequel évolue le film joue sur deux tableaux vus et revus : une représentation succincte de la pauvreté familiale (famille sans le sou mais heureuse) et le feel-good movie de l’intégration. Cela est particulièrement visible dans la séquence de la Seconde Guerre mondiale qui compare le sort du jeune Aznavour à celui des Juifs, tandis que la bande originale musicale produit une sorte d’enchantement salvateur.

Éternel insatisfait

Chaque chapitre porte le nom d’une chanson. Ce format simple a le mérite de montrer à quel point la vie de l’artiste (ses combats, ses amours, ses rencontres) a nourri son œuvre. Les deux guitaresécrit à l’âge adulte, raconte son enfance, Bohêmedaté des années 1960 parle de sa jeunesse, etc. Contrairement aux biopics qui se concentrent sur une période précise (Lee Millerreporter de guerre en 1939-1945, Retour au noirl’enregistrement du mythique album d’Amy Winehouse), dans une forme de réhabilitation par le meilleur, Monsieur Aznavour fonctionne presque du berceau au cercueil. L’accent est ici mis sur la persévérance de cet éternel insatisfait, qui semble n’avoir jamais atteint son but ultime, sauf lorsqu’il a obtenu le même salaire que Frank Sinatra, lors d’une tournée aux Etats-Unis.

Il vous reste 34,63% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les événements gersois de la semaine du lundi 28 octobre au dimanche 3 novembre 2024
NEXT Fine doratura al Carré Saint-Cyr du Vaudreuil