“Jusqu’à 18 ans, je pouvais me mettre en colère si quelqu’un m’appelait princesse”

“Jusqu’à 18 ans, je pouvais me mettre en colère si quelqu’un m’appelait princesse”
“Jusqu’à 18 ans, je pouvais me mettre en colère si quelqu’un m’appelait princesse”

Verser Madame Figarol’actrice, mannequin et princesse, fille de Clotilde Courau et Emmanuel-Philibert de Savoie, dévoile sa philosophie de style et revisite un incontournable du dressing féminin : la chemise blanche.

À l’ère de la surexposition, la discrétion est une qualité rare. Habillé simplement avec un sweat à capuche sans logo, un jean baggy et des baskets noires – une trilogie normcore qui cache sa silhouette élancée – Vittoria di Savoia vient de sortir de son cours de théâtre lorsqu’elle nous rejoint dans un café de la rive gauche.

Visage juvénile, regard franc et sourire généreux, la jeune femme de 20 ans ne porte ni maquillage ni bijoux. Aucun signe ostentatoire ne trahit ses origines. Pourtant, la princesse de Carignan et marquise d’Ivrée descend d’une lignée noble. Arrière-petite-fille du dernier roi d’Italie, Humbert II, petite-fille de Victor-Emmanuel de Savoie, duc de Savoie et prince de Naples, Vittoria est l’aînée d’Emmanuel-Philibert de Savoie et de Clotilde Courau.

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Apprivoisez votre histoire

Si l’héritière accepte désormais de parler de ses ancêtres et de son histoire familiale, cela n’a pas toujours été simple. « Jusqu’à 18 ans, je détestais parler de monarchie, je pouvais même me mettre en colère si quelqu’un m’appelait princesse. Je ne me suis jamais considérée comme ça… », dit-elle.

La leçon de style de la Victoire de Savoie

A Paris, où elle a grandi, elle suit une éducation discrète dans un collège du VIIee district before entering the École Diagonale (établissement connu pour développer le côté artistique et sportif de ses étudiants, NDLR). Son baccalauréat en géopolitique en poche, elle s’inscrit en sciences politiques à Londres. “Cependant, j’ai toujours été attiré par la scène, mais la comparaison avec ma mère m’a tellement fait peur que j’ai préféré emprunter une voie très différente.”

Acceptez votre passion

De l’autre côté de la Manche, elle effectue un stage à la Galerie Thaddaeus Ropac, puis s’essaye à un cours de théâtre. « Comme ça, pour voir… » Un véritable tournant. « Sur scène, je me suis senti soudain compris, vivant et libéré. En sortant, j’ai appelé ma mère pour lui dire et elle m’a encouragée à continuer », se souvient-elle. Le pas enfin franchi, Vittoria di Savoia poursuit son rêve à Paris. En septembre dernier, de retour chez sa mère, elle s’est fixé comme objectif d’entrer à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique.

Pour mettre toutes les chances de son côté, l’étudiante perfectionniste s’est inscrite à des cours de théâtre, de chant, de danse et de clown. L’été dernier, elle a également suivi un cours à New York au mythique Lee Strasberg Theatre and Film Institute : “J’étais fière, car je me suis offert ce stage avec mon argent, l’argent que je gagnais en étant mannequin et les petits boulots que je pouvais faire. faire dans les pubs ou les restaurants. Ma mère a toujours appris à ma petite sœur Luisa, 18 ans, et à moi, la valeur du travail.

Ma mère a toujours appris à ma petite sœur Luisa, 18 ans, et à moi, la valeur du travail

Victoire de la Savoie

En attendant son heure, la jeune actrice dévore les films de ses idoles : Marlon Brando, Romy Schneider, Patrick Dewaere, Jean-Paul Belmondo, mais aussi Joaquin Phoenix, Christian Bale, Emma Stone… et sa mère, Clotilde Courau. « Avant mes 18 ans, je ne pouvais pas regarder ses films : un blocage. Mais j’ai fini par les regarder tous. Mes favoris ? Élisa, L’enfant, le mental et L’Ombre des Femmes.»

Vittoria di Savoia porte une superposition de chemises blanches, Brunello Cucinelli et Cos, des slips Intimissimi et des collants en dentelle, Calzedonia. Nouveau collier du patrimoine.
Max Vigato

De belles convictions

En parallèle de cette nouvelle vie, Vittoria di Savoia suit les traces de son père, qui rêvait de devenir courtier en art. Elle a créé Curated by Vittoria di Savoia, qui vise à promouvoir les artistes émergents. En septembre dernier, elle a exposé les œuvres du jeune Léo Kpodzro au Palais Bulles de Pierre Cardin. « Cette expérience était assez folle. J’ai hâte de révéler de nouveaux talents, d’imaginer des collaborations… » confie cette passionnée de surréalisme, qui dessine beaucoup au fusain. Si la jeune conservatrice avoue que son statut de princesse lui ouvre des portes, il n’est pas pour autant vécu comme une prison dorée.

« Ma chance, c’est que mon père a épousé une mère comme la mienne, comédienne, travailleuse, indépendante. Je ne me considère jamais comme une princesse, ce rang est honorifique. Par ailleurs, la monarchie italienne ayant été abolie en 1946, la question d’accéder un jour au trône ne se pose pas ! J’accompagne parfois mon père lors de voyages caritatifs officiels, mais c’est tellement loin de ma réalité : je dois être belle et m’habiller en conséquence, alors que je ne me sens bien que dans un look extra large. . Je suis un vrai garçon manqué. Par conviction écologique, elle n’achète jamais de vêtements neufs, et si elle veut se faire plaisir, elle préfère faire du shopping, aller au théâtre ou au cinéma. Une fille chic, en somme.

 
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