“Disclaimer” avec Cate Blanchett, une série thriller qui prend son temps pour mieux nous accrocher

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Apple TV+ Dans « Disclaimer », Cate Blanchett incarne une journaliste qui est bouleversée lorsque quelqu’un veut révéler son secret.

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Dans « Disclaimer », Cate Blanchett incarne une journaliste qui est bouleversée lorsque quelqu’un veut révéler son secret.

SÉRIE – Un suspense bien mené, des personnages pleins de secrets et un twist si important qu’il est difficile d’en parler sans rien spoiler. Clause de non-responsabilité rassemble tous les ingrédients d’un (très) bon thriller. Avec la nouvelle série Apple TV+, disponible depuis vendredi 11 octobre, le réalisateur Alfonso Cuarón prouve en sept épisodes magistraux qu’il maîtrise la recette comme aucun autre.

Adapté du roman Révélé de Renée Knight, publié en 2015, Clause de non-responsabilité rassemble un casting cinq étoiles, à la hauteur des drames psychologiques vécus par les personnages. Cate Blanchett est impeccable dans le rôle de Catherine Ravenscroft, une journaliste d’investigation accomplie et primée qui va voir sa vie bouleversée.

Elle mène une vie confortable à Londres avec son mari, incarné par Sacha Baron Cohen, bien loin de ses débuts comiques, et leur fils Nicholas, 25 ans. Jusqu’au jour où elle reçoit un livre auto-édité et se rend compte qu’elle en est le personnage principal. Titré “Le parfait étranger”le roman révèle un sombre secret qu’elle avait enfoui vingt ans plus tôt.

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Derrière les pages se cache le veuf Stephen Brigstocke (Kevin Kline), bien décidé à venger la mort de son fils Jonathan, en détruisant la vie de Catherine Ravenscroft. Mais qu’a-t-elle fait, ou plutôt n’a-t-elle pas fait, lors de ce voyage en Italie, il y a vingt ans, avec ce jeune homme, ce « parfait étranger » ?

« Disclaimer », une série addictive

La série n’est pas si simple à suivre au début, car chaque épisode fait des allers-retours entre différentes époques. Le jeune Louis Partridge, découvert à Enola Holmesjoue Jonathan, avant sa mort mystérieuse. En face de lui dans les flashbacks, ce n’est plus Cate Blanchett mais Leila George qui incarne la Catherine de 2001. Toutefois, le personnage de Stephen Brigstocke est toujours incarné par Kevin Kline, quel que soit son âge. La performance de Kevin Kline a de quoi rivaliser avec celle de Joaquin Phoenix dans Jokercomme le fait l’acteur alternant son personnage entre un vieillard endeuillé émouvant et un sadique fou.

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Kevin Kline est à glacer le sang en tant que veuf vengeur dans « Disclaimer ».

Kevin Kline est à glacer le sang en tant que veuf vengeur dans « Disclaimer ».

Résultat : de la confusion et un rythme assez lent lors des deux premiers épisodes qui demandent de s’accrocher. Mais petit à petit, les éléments se mettent en place, comme des chaînes autour du spectateur, et il lui devient impossible de quitter le regard.

Malgré la longueur de chacun “chapitre” (entre 45 minutes et 1 heure selon les épisodes), Clause de non-responsabilité dévoré comme un livre impossible à lâcher. Le suspense presque insupportable repose sur un double défi : savoir ce qui va se passer dans le présent, mais aussi savoir ce qui s’est passé il y a vingt ans.

La patte Alfonso Cuarón

Si la série est si prenante, c’est en grande partie parce que le réalisateur a pris son temps pour familiariser le spectateur avec les personnages et instaurer une atmosphère anxiogène. Le roman de Renée Knight aurait très bien pu être adapté en film, comme le sont de nombreux thrillers. Mais Alfonso Cuarón, qui n’avait jamais réalisé une série complète avant celle-ci, a voulu se lancer un défi.

Pour autant, il n’a pas changé sa façon de travailler, comme il l’a expliqué au Festival international du film de Toronto : “J’ai dit [aux producteurs d’Apple TV+] : “les gars, je ne sais pas comment faire de la télé. Je pense qu’il est trop tard pour apprendre. Je fais des films et si je fais cela, je l’aborderai comme un film.se rapporter Le journaliste hollywoodien.

Du coup, Alfonso Cuarón pique l’intérêt, puis déroute et même se crispe devant l’écran pendant 5 heures et 43 minutes, avant de finalement laisser le spectateur respirer. Une durée qui laisse à ce dernier tout le loisir de se prêter au jeu et de tenter de déceler la vérité derrière la fiction.

Clause de non-responsabilité jouer avec la vérité

Parce qu’un avertissement (un ” clause de non-responsabilité ” en anglais) prévient : “*Toute ressemblance avec des personnes existantes ou anciennes n’est pas une coïncidence.” La série rappelle qu’il existe toujours plusieurs versions d’une même histoire. Cela vaut également pour le livre. Le parfait inconnu, que Catherine et ses proches reçoivent progressivement, que pour Clause de non-responsabilité que le spectateur regarde depuis son canapé.

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Apple TV+ Louis Partridge et Leila George incarnent Jonathan Brigstocke et Catherine Ravenscroft dans l’histoire de 2001.

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Louis Partridge et Leila George incarnent Jonathan Brigstocke et Catherine Ravenscroft dans l’histoire de 2001.

Ce constat, fait dès le départ, n’empêche pas le spectateur de tomber dans tous les panneaux savamment plantés par Alfonso Cuarón. La série regorge de stéréotypes, pour mieux jouer avec les biais de confirmation. Toutes les émotions profondément humaines (le chagrin, le désir sexuel, la jalousie) sont utilisées à bon escient pour brouiller les raisonnements.

La série mélange également les narrateurs. Il y a Catherine qui commente sa propre vie à la deuxième personne, dans le prolongement de son œuvre, Stephen Brigstocke dont le goût de la vengeance n’a pas de limites, et un troisième narrateur. Présente tout au long de la série, elle est incarnée uniquement par la voix d’Indira Varma et semble prévenir : « Il faut se méfier du récit et de la forme. Leur pouvoir peut nous rapprocher de la vérité, mais ils peuvent aussi être une arme dotée d’un grand pouvoir de manipulation.. Des conseils qui s’appliquent aussi bien aux personnages de fiction qu’aux spectateurs. C’est toute la force de Clause de non-responsabilité.

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