Le rêve du cinéma se transforme en cauchemar

Le rêve du cinéma se transforme en cauchemar
Le rêve du cinéma se transforme en cauchemar

Malgré un casting solide et une qualité technique indéniable, L’batal souffre d’un scénario superficiel et d’un manque de profondeur narrative.

Le cinéma marocain réserve de bonnes et de moins bonnes surprises, comme le premier long métrage du réalisateur et acteur marocain Omar Lotfi, L’batal, produit par le compositeur et producteur marocain Nadir Khayat alias RedOne. Ce film raconte l’histoire d’un jeune homme ambitieux qui travaille avec sa mère dans un café ambulant, rôle joué par le réalisateur lui-même, et rêve de devenir une star de cinéma. Cependant, son rêve se transforme rapidement en cauchemar lorsqu’il se retrouve impliqué dans une bande criminelle à propos d’un bijou. Toutefois, cette intrigue, qui aurait pu être un véritable moteur narratif, reste superficielle et peu exploitée tout au long du film.

Malgré des débuts prometteurs, L’batal souffre d’un manque flagrant de profondeur. Le scénario, qui aurait pu être le point fort, finit par s’essouffler en se dispersant en éléments manquant de cohésion. Certes, la qualité technique est indéniable, les paysages sont bien captés, et la bande-son, orchestrée par RedOne, apporte une certaine richesse auditive. Omar Lotfi a intégré des passages en berbère, en clin d’œil à ses racines, mais cette touche d’authenticité ne suffit pas à sauver le film d’une certaine superficialité.

Intrigue superficielle

Le film ne parvient pas à tirer pleinement parti de son casting impressionnant, composé d’acteurs populaires tels que Majdouline Idrissi, Aziz Dadas, Fehd Benchamsi, Farah El Fassi, Rafik Boubker et Rawia. Leur présence aurait pu renforcer l’impact du film, mais leurs talents sont sous-exploités, ne rendant pas justice à leur capacité à attirer un large public. La promesse d’un film drôle et léger tombe à plat ; les rares tentatives comiques peinent à susciter le sourire et se noient dans un récit peu convaincant.

L’batal semble négliger l’intelligence de ses spectateurs. Le scénario regorge de ficelles trop visibles et de clichés qui laissent une impression de déjà-vu. La richesse du contexte marocain aurait pu être mieux exploitée pour aborder des thématiques plus pertinentes liées à la réalité sociale, mais le film choisit la voie de la facilité avec une intrigue qui se contente de divertir sans pousser à la réflexion.

Enfin, l’absence de véritable commentaire social rend le tout un peu fade. A défaut d’un message fort, L’batal laisse un goût amer, celui d’une occasion manquée. Omar Lotfi a le potentiel pour faire mieux et apporter une voix unique au cinéma marocain, mais cette première tentative réussira certainement à capter l’attention et à offrir une expérience cinématographique satisfaisante, malgré quelques imperfections.

 
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