Une scène du film « Les Bronzés sont du ski » en plein cœur de Toulouse (Haute-Garonne), comme un clin d’œil après la disparition de Michel Blanc. L’artiste toulousain Joël Martial, alias Lannonce_dans_la_rue sur les réseaux sociaux, a installé son personnage la Super-Baigneuse le 6 octobre, sur le mur du cinéma américain Cosmograph, rue Montardy, face à Jean-Claude Dusse, coincé sur son télésiège, une scène de le film devenu légendaire. La Super-Baigneuse, coiffée de son bonnet de bain et de son masque noir, présente une bulle chantant à pleins poumons le refrain transmis à la postérité « Quand te reverrai-je, pays merveilleux » !
“C’était un acteur que j’aimais beaucoup, alors j’ai travaillé rapidement sur cette installation pour lui rendre hommage et réfléchir sur l’actualité”, raconte Joël Martial, 49 ans. Je prépare tout chez moi : les affiches que je peins, le collage et ici le fil et le bois pour reconstituer le télésiège. J’ai installé la première partie des travaux samedi soir et le reste dimanche après-midi. Mon concept consiste à installer une œuvre dans un lieu qui a du sens, donc pour Michel Blanc, cela ne peut être qu’un cinéma indépendant.
En août 2022, l’artiste toulousain rendait hommage au dessinateur Sempé et à son petit Nicolas, assis sur une pierre, pleurant et réconfortés par Super-Baigneuse. Une installation réalisée dans la Grande-rue Saint-Nicolas.
Chef de travaux industriels le jour, Joël Martial veut avant tout s’amuser avec ses installations poétiques, engagées dans des valeurs humanistes, en mettant en scène sa Super-Baigneuse, souvent sur des thèmes d’actualité. A la rentrée, il a notamment installé une affiche sous les ponts Jumeaux sur un coussin hurlant, pour réfléchir à la nomination du nouveau gouvernement. Super-Baigneuse appelle donc à voter pour elle en 2027.
«C’est une manière de tuer le quotidien : parfois mes installations mettent en valeur les particularités architecturales toulousaines avec l’astuce de ne jamais dégrader le support», explique Joël Martial. J’essaie toujours de me fondre dans le contexte et que l’œuvre s’intéresse au lieu ou à l’histoire du quartier.