Alicja Karkosa dans la cour des grands

Alicja Karkosa dans la cour des grands
Alicja Karkosa dans la cour des grands

Dimanche, Alicja Karkosa, 47 ans, indépendante depuis 2020, sellera son premier partant dans un groupe I. Que de chemin parcouru depuis sa découverte des courses hippiques en Pologne. « J’ai découvert la course automobile assez jeune, à Varsovie, où j’ai pu rouler à l’entraînement, puis un peu en course, se souvient de la plus française des Polonaises. C’est là que j’ai rencontré celui qui allait devenir mon futur mari, Robert, qui était jockey. Il y a vingt ans, nous avons décidé de changer de vie et de venir nous installer en France. Nous étions employés par différents entraîneurs. Moi avec Fabrice Chappet et Jean de Roualle, Robert avec Elie Lellouche et André Fabre. Ensuite, j’ai décidé d’obtenir ma licence d’entraîneur en 2019. » Il lui faudra plus d’un an pour remporter son premier succès, à Deauville, avec Mang’Seko.

Puis, petit à petit, les résultats sont arrivés et les effectifs ont évolué, tant en quantité qu’en qualité. Un quinté réussi en 2022 avec Mademoiselle Prendre l’a fait connaître du grand public, mais cette saison, c’est une jeune recrue qui pousse l’équipe vers les sommets : Imposant. Impeccable depuis ses débuts, le fils de Présentation gravissez les échelons un à un. “Il a rapidement montré de belles choses à l’entraînement, se montrant tout de suite très sérieux, commente Alice. Mais je n’aurais jamais dit avant qu’il ne démarre qu’il serait un cheval de Groupe I. Il nous montre aujourd’hui qu’il peut y figurer grâce à ses résultats, c’est pourquoi il a été supplémenté. Il a progressivement gravi les échelons et cette fois nous approchons d’un niveau encore plus élevé. Récemment, dans le Prix La Rochette (Gr.III)J’étais à la fois ravi de sa course mais aussi déçu d’être deuxième, car je pense qu’il aurait pu gagner… Il aurait pu courir le Prix Thomas Bryon (Gr.III) à Saint-Cloud vendredi mais, compte tenu de ce que le poulain nous avait montré à Longchamp, en accord avec son propriétaire, nous avons décidé de le compléter dimanche. Cela nous permettra de voir où Heybtli se compare aux meilleurs de sa génération. Le terrain ne sera pas un problème. J’espère qu’il pourra encore placer sa belle accélération… S’il parvient à se placer, je serais déjà très content. Ce que je souhaite, c’est que le poulain fasse sa part, sans problèmes de circulation. Nous verrons l’année prochaine si cela peut être prolongé, si cela change beaucoup pendant l’hiver. Actuellement, pour moi, c’est un poulain de 1 400 à 1 600 mètres.

Travailleuse acharnée et passionnée, Alicja Karkosa sait que le métier est difficile, mais elle reste calme et optimiste : « C’est évidemment agréable de gagner des courses car c’est le fruit de tout notre travail et la réussite est une Source de motivation. Mais que l’on gagne un groupe ou un réclamer, le lendemain matin, on se réveille de la même façon pour aller s’occuper des chevaux. Si on n’aime pas les chevaux, c’est difficile de tenir dans le temps. C’est un travail de routine, qui en fait n’en est pas une… car avec les chevaux, il y a toujours quelque chose qui sera différent d’un jour à l’autre. Je dis toujours qu’un cheval est comme un enfant… Un enfant apprend chaque jour et nous apporte chaque jour quelque chose de nouveau ; avec les chevaux, c’est pareil… » Et celle qui travaille main dans la main avec son mari, n’espère désormais qu’une chose, gagner la confiance des propriétaires français : « Bien sûr, j’ai des propriétaires polonais, dont M. Zielinski, qui me font confiance depuis le début, mais j’aimerais aussi que les propriétaires français viennent me voir. Je suis polonais, mais je vis en France depuis maintenant 20 ans ! j’espère que Imposant sera un bon moteur pour cela… »

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