est-ce la fin des sociétés de marketing de réseau comme Tupperware et les autres ?

est-ce la fin des sociétés de marketing de réseau comme Tupperware et les autres ?
est-ce la fin des sociétés de marketing de réseau comme Tupperware et les autres ?

La société de suppléments et d’entraînement BODi (Beachbody) a récemment annoncé qu’elle modifiait son modèle commercial, passant de la vente à plusieurs niveaux (MLM) à un programme d’affiliation. Pour les experts, c’est la preuve que le modèle MLM a fait son temps.

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Du 1est En novembre, BODi fera la transition du modèle MLM, également connu sous le nom de marketing de réseau, vers un programme de vente de liens d’affiliation. Le programme MLM se terminera complètement le 1est Janvier 2025.

Autrement dit, les représentants de BODi ne seront plus rémunérés en fonction des personnes qu’ils recrutent. Les niveaux établis en fonction des ventes réalisées disparaissent également.

Les représentants gagneront plutôt des commissions liées aux ventes de produits grâce aux liens d’affiliation qu’ils fournissent à leurs clients.

En plus d’augmenter le nombre de canaux de vente (les produits BODi seront également disponibles sur Amazon), le changement devrait permettre à l’entreprise d’abaisser son seuil de rentabilité et de réduire d’un tiers ses effectifs.

Les représentants en deuil

La nouvelle a créé une onde de choc parmi les représentants du BODi.

«C’est comme un chagrin et un deuil en même temps. Je traverse toute la gamme des émotions, de la tristesse à la gratitude, de la déception à l’espoir », a écrit Emilie Robidas, une « coach » de BODi dans un post.

« Je suis probablement dans la phase de déni du deuil. Mais tant que ce n’est pas fini, ce n’est pas fini”, a écrit Aurélie Dion, également “coach” de BODi, sur Instagram.

« C’est vraiment triste pour toutes les femmes qui ont construit quelque chose pendant des années, qui ont travaillé dur pour y parvenir. Ce qui est triste, c’est pour tout ce que cela nous a apporté », a souligné Sarah Lauzon, « coach » de BODi, dans une vidéo TikTok.

Représentants BODi contactés par 24 heures n’a pas répondu ou a refusé nos demandes d’entretien.

Pourquoi changer de modèle économique ?

Professeur de stratégie à la Faculté des sciences administratives de l’Université Laval Yan Cimon voit la transformation de BODi d’un bon œil.

« Ce n’est pas une mauvaise idée pour des entreprises comme BODi de commencer à réfléchir à leur modèle économique. Se distancier du modèle MLM est un bon pas en avant », dit-il.

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Ces entreprises sont confrontées à des « défis de réputation », alors que les ventes à plusieurs niveaux sont tout à fait légales, souligne le professeur.

« Ce n’est pas un modèle qui a bonne presse. Ce modèle a suscité beaucoup de scepticisme et de critiques au fil des années », dit-il.

« Le mannequin a fait son temps »

Ce changement chez BODi, qui survient quelques mois après que Tupperware, l’un des premiers MLM, ait entamé une procédure de faillite, pourrait être le signe que «le modèle a fait son temps», estime Jean-Luc Geha, directeur associé de HEC Montréal. Institut de vente.

Dans un communiqué de presse, Mark Goldston, président du conseil d’administration de BODi, l’admet lui-même : « Le modèle de distribution marketing à plusieurs niveaux est dépassé et non durable. »

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Lorsque les MLM ont vu le jour, « c’était à une époque où il y avait davantage de rencontres en face à face. Les gens avaient plus de temps, explique Jean-Luc Geha. Là, nous vivons à une autre époque. Les gens sont débordés, ils courent beaucoup, ils n’ont plus le temps de se rencontrer en face à face.

« On ajoute à cela la concurrence avec les produits qu’on trouve sur Amazon et d’autres plateformes, ce qui nécessite [les MLM] se remettre en question », note-t-il.

Moins de répétitions

Le faible taux de chômage du pays rend également le recrutement plus difficile pour ces entreprises, argumente Jean-Luc Geha.

C’est aussi pourquoi le nombre de représentants des différents MLM a bondi durant les premières années de la pandémie, alors que de nombreuses personnes ont perdu leur emploi, illustre-t-il.

En 2020, le nombre de conseillers faisant de la vente directe a bondi de 20 % au Canada pour atteindre 1,39 million, selon les chiffres de l’Association canadienne de vente directe. Les données les plus récentes, datant de 2022, montrent une baisse de leur nombre à 1,1 million.

Yan Cimon ne croit cependant pas que le glas des MLM ait sonné. « Il y a toujours des gens qui penseront que c’est une bonne idée », dit-il.

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