En alliant la puissance de l’humour et la puissance du métal depuis maintenant 25 ans, le Nantais Ultra Vomit a fini par remporter l’or et peut-être même la lune. Ils reviennent avec un nouvel opus simplement intitulé « The Power of Power » et toujours la même envie d’en rire. Le journaliste Samuel Degasne les a rencontrés sur la scène du Ferrailleur à Nantes. Entretien…
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Un quart de siècle ! C’est énorme et en même temps, pris à l’échelle de l’histoire de l’humanité, c’est des cacahuètes ! L’important dans tous les cas est de bien remplir l’espace et le temps. Et de ce côté-là, les quatre musiciens d’Ultra Vomit n’ont pas sorti le grand jeu. Des centaines de concerts partout en France et aux alentours, des clips enregistrés des millions de vues, des dizaines de milliers de followers sur les réseaux sociaux, quatre albums à ce jour dont un certifié or… et toujours une énorme dose d’humour potache.
Pour ceux qui reviennent d’un voyage interplanétaire de plusieurs milliers d’années-lumière, Ultra Vomit c’est ça…
Suite à la sortie de son quatrième opus, Le pouvoir du pouvoird’où est tiré ce titre Doigts en métal, le groupe a invité ses fans nantais à les retrouver au Ferrailleur. Pas de concert, mais une boucle d’écoute de l’album, des dédicaces, des rires et une interview pour France 3 Pays de la Loire.
Au micro, le journaliste spécialiste du rock Samuel Degasne, en coulisses, le maître de cérémonie Stéphane Hérel, et à l’honneur les quatre musiciens, Manard, Fetus, F.Lockos et Matthieu, prêts à répondre à nos questions sur ce nouvel album qu’ils résument ainsi sur leur matériel promotionnel : “17 titres, dont 16 hits et 1 bouse ».
Avec une première question sur le lieu qui nous accueille, Le Ferrailleur, un lieu d’une certaine importance pour le groupe.
“Nous sommes ici au Ferrailleur…», explique Flockos, “au Hangar aux Bananes de Nantes, et le patron du Ferrailleur n’est autre que Thomasson (alias Thomas Nedelec, ndlr) ».
«Thomasson n’est autre que l’ingénieur du son originel d’Ultra Vomit…», reprend Fœtus“c’est le premier, pour toujours le premier. On a travaillé ensemble au début, chacun a ensuite fait son truc, ils l’ont fait visiblement bien, et nous sommes très fiers d’être ici, car le Ferrailleur est devenue une institution à Nantes, mais pas seulement à Nantes, je dirais en France, en le monde entier, donc très fier de ce qu’il a réussi à faire. Et c’est parti !“
Un lieu convivial, connu et reconnu dans le monde du rock, un ami de longue date du propriétaire… De quoi gagner quelques confidences. A commencer par Fetus, fils de médecins, un chemin tout tracé… enfin presque !
“Quand j’étais à l’école primaire, quand les gens me demandaient qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand, je répondais quelque chose comme : je ne veux pas travailler. Et mon père, ça l’inquiétait beaucoup. Il a dit qu’il y avait un problème, je n’étais pas forcément connecté de la même façon”.
Faut-il voir de la rébellion dans le fait de devenir artiste plutôt que médecin ?
« Suis-je déjà un artiste ? »demande Fœtus. “Tu as été choisi, c’est l’art qui t’a choisi”, rétorque Manard.
« Je ne suis vraiment pas à l’aise avec le terme d’artiste… »continue Flockos, “jJe me sens musicien à 100%, je fais de la musique, cela ne fait aucun doute, mais artiste, franchement, Je trouve que ça ne se prête pas à Ultra Vomit, je trouve que ça ne s’y prête pas pour rock’n’roll… ».
Lun mon père m’a acheté la première batterie et je peux dire que pendant deux ans, c’était un peu dur pour eux
ManardBatteur Ultra Vomit
Et les parents ? Quelles ont pu être leurs réactions ?
“LMon peuple m’a plutôt encouragé… »confie Manard, «Je viens d’une famille où il n’y a pas de musiciens du tout, alors je suis venu à la musique par moi-même. Mais J’étais plutôt bon à l’école donc ils n’avaient pas vraiment de raisons de s’inquiéter. J.J’ai commencé à jouer de la batterie vers l’âge de 14 ans. Mon mon père m’a acheté la première batterie et je peux dire que pendant deux ans, c’était un peu dur pour eux car ma batterie était dans ma chambre, une batterie acoustique Évidemment, sans aucun ustensile pour atténuer le son, c’était vraiment difficile. Et pendant deux ans, tous les samedis, ils ont dû quitter la maison pendant quatre heures parce que que c’était insupportable. Alors non, j’ai eu beaucoup de chance à cet égard..
Je n’ai jamais choisi la musique comme carrière, par contre j’ai toujours fait pour que je puisse faire de la musique.
FloconsBassiste d’Ultra Vomit
Pour Flockos, pas de problème non plus. « J’ai toujours reporté à plus tard le choix d’une vie active.jusqu’à ce qu’Ultra Vomit puisse finalement me donner un salaire. En vérité, je n’ai jamais choisi la musique comme carrière, par contre j’ai toujours fait pour que je puisse faire de la musique. Il y avait une guitare à la maison, mon frère aîné a commencé à m’apprendre Metallica quand J’avais neuf ans et j’ai suivi mon grand frère jusqu’au bout.
Si Ultra Vomit propose désormais un salaire à ses quatre membres, certains gardent encore un travail à côté, comme Manard. Faut-il voir la même philosophie que Didier Wampas qui obligé de garder un emploi pour avoir les pieds sur terre ?
« Ôont tous vécu le premier intermittent et c’est un peu dur. ESi cela peut s’arrêter du jour au lendemain, cela s’est en fait arrêté du jour au lendemain. Et là, j’ai commencé à faire des boulots, disons difficiles, des intérimaires et tout ça. J.J’ai eu l’opportunité de me reconvertir dans les métiers du développement, et du coup, je n’ai pas eu Je ne veux pas jeter tout ça aujourd’hui, même si le groupe est plus durable aujourd’hui, dirons-nous.
Depuis 2017, Flockos n’a pas bu une goutte d’alcool et il n’hésite pas à en parler. “J.Je n’ai pas bu d’alcool depuis 2017, maintenant nous sommes en 2024, si je meurs à 85-87 ans, je pense que j’aurais pris la même part que tout le monde, tu vois qu’est-ce que je veux dire ? J’aurais bu comme tout le monde, c’est juste que j’ai tout mis dans le premier moitié, et en fait, on ne va pas se mentir, je me suis saoulé pendant l’enregistrement de Panzer Surprise, et le lendemain je n’ai pas réussi Je joue de la guitare, je ne me considère pas comme un alcoolique, mais je me suis saoulé au mauvais moment, je ne savais pas comment m’arrêter ce soir qui était sympa là où je Cela m’a vraiment dérangé.
Et l’album dans tout ça ? “17 titres, dont 16 hits et 1 bouse”Vraiment ? Assurément un album au son énorme et à l’humour dévastateur. Comme toujours? Comme jamais auparavant ! Dans l’interview qu’ils nous ont accordée, les quatre musiciens reviennent sur les morceaux qui composent l’album avec de nombreuses anecdotes et une bonne couche d’humour à la Ultra Vomit…
durée de la vidéo : 00h33mn31s
Le groupe de metal Ultra Vomit en interview pour la sortie de leur nouvel album « Le Pouvoir de la Puissance »
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©France 3 Pays de la Loire
Le groupe sera le 10 octobre à Calais, le October 11 in Mûrs-Érigné, Le 12 octobre au Mans, Le 17 octobre à Paris, Le 18 octobre à Saint-Brieuc, Le 19 octobre à Plougastel, Le 6 novembre à Château-Thierry, Le 7 novembre à Ostwald, le 8 novembre à Metz, November 9 in Caluire-et-Cuire, on Le 10 novembre à Audincourtle Le 21 novembre à Montpellier, Le 22 novembre à Ramonville, 23 novembre à Mérignac, le Le 5 décembre à La Rochelle, le Le 6 décembre à Caen, Les 7 et 8 décembre à Nantes…
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