à l’Ecole Supérieure des Arts du Rire, « on ne veut absolument pas créer une stand-up academy ! »

à l’Ecole Supérieure des Arts du Rire, « on ne veut absolument pas créer une stand-up academy ! »
à l’Ecole Supérieure des Arts du Rire, « on ne veut absolument pas créer une stand-up academy ! »

Faire rire, ça s’apprend ! Ça tombe bien, Frédéric Biessy, directeur de La Scala, ouvre aujourd’hui, dans le centre-ville d’Avignon, les portes de l’ESAR à 47 étudiants, venus de la région Sud (seulement six), mais surtout du monde entier. France, Belgique et Suisse. Ils ont entre 18 et 38 ans, avec ou sans expérience de la scène. A raison de 30 heures par semaine (théâtre, expression corporelle, médias et débats…), ils essuieront les plâtres de cette nouvelle structure nationale, encadrés par six professeurs, dont Michel Henry, ancienne plume aiguisée du journal « Libération ».

Geneviève « Nous ne voulons absolument pas être une stand-up academy, c’est une vraie formation sur deux ans (la deuxième année à la Scala Paris), avec du théâtre, de l’expression corporelle, des Master classes tous les mois, par exemple sur les mécanismes de production. »

Une centaine de personnes ont initialement postulé. Il y a quelques mois, Jérémy Ferrari, le directeur artistique de l’école, les a fait travailler pendant deux jours, pour tester la motivation de chacun, mais aussi l’interaction au sein d’un collectif.

Coût de l’année : 9 200 € Mais une part importante des étudiants reçoit diverses aides, notamment de l’AFDAS (opérateur de compétences pour les secteurs culturels), afin de financer l’inscription coûteuse. Jérémy Ferrari, actuellement au Maroc où il tourne son film, a envoyé une vidéo à ces étudiants. « Nous mettons à votre disposition des outils, mais à vous de les utiliser au mieux. N’oubliez pas que tout dépend de votre analyse personnelle. Il faut se nourrir et en profiter au maximum. La même Ferrari, qui a fait autrefois ses débuts, devant quelques spectateurs, dans un petit théâtre du Festival Off d’Avignon, l’Observance, accueillera, à la fin de cette année scolaire, une Master class de deux jours. D’ailleurs, au printemps prochain, ces « ESARIENS » (néologisme non concluant) seront intégrés au festival du rire de La Scala Provence. On peut également supposer qu’en juillet prochain, ils feront partie du Off, au sein de cette même maison mère. Alea Scala l’est.

Geneviève Meley-Othoniel, general director of the Ecole Supérieure des Arts du Rire

« Une centaine de personnes ont postulé au départ, 47 (dont deux tiers d’hommes) ont été sélectionnées (18-38 ans), issues d’horizons très divers, et venant de toute la France, de Belgique et de Suisse. Pour certains, nous avons évalué un potentiel, et en sommes conscients. Ils savent qu’il y a du travail à faire. Pour d’autres, c’est déjà plus mature et ils ont déjà un peu plus d’expérience dans le métier. sortir de leurs habitudes et les emmener là où ils ne vont pas forcément. Ceux qui ont été sélectionnés ont une capacité de flexibilité pour s’adapter.

Fredéric Biessy, directeur de La Scala Provence, qui héberge l’ESAR (école qu’il a initiée avec son épouse Mélanie)

«Dès que nous avons commencé à imaginer cette école du rire, nous avons pensé à une structure qui se forme de façon complète, et qui surtout ne crée pas de fourrage de comédie-club. Cela ne nous intéresse pas. A La Scala, ces étudiants suivront des cours très différents, allant des médias à l’expression corporelle. Mais ils pourront aussi profiter de tout ce qui se passe dans cette maison, rencontrer les artistes qui s’y produisent, assister à des sorties en résidence et se produire. sur scène lors de notre festival du rire au printemps prochain, ils seront également huissiers à la Scala lors des soirées spectacles. Ces étudiants feront vivre ce théâtre toute l’année.

Jérémy Ferrari, directeur artistique de cette nouvelle école d’Avignon

« Au début, Fred (Frédéric Biessy) m’a dit : ‘Je veux créer une école de l’humour’. Je lui ai dit qu’il y en avait déjà beaucoup et j’ai ajouté : « Je veux participer à un tel projet s’il ressemble à l’école que j’aurais aimé rencontrer au cours de mon parcours quand j’avais 18 ans. Si ce n’est pas l’école de mes rêves, je n’en voyais pas l’intérêt. C’est là que Fred m’a dit : ‘Quelle est exactement l’école de tes rêves, faisons-le’. , c’était 30 heures de cours par semaine, où l’on travaille l’écriture, l’improvisation, le théâtre, le sport, les débats, avec un accompagnement dans l’accès au monde professionnel. prenez des talents, encadrez-les, pour qu’ils ne se laissent pas tromper, pour qu’ils comblent leurs faiblesses et s’améliorent dans ce pour quoi ils ont déjà du talent.

Ils sont étudiants dans cette première promotion de l’ESAR

Capucine, 31 ans, Rennes

« Ma sœur m’a dit : ‘vas-y, postule dans cette école, tu es drôle !’ Je lui ai dit que ce n’est pas la même chose d’être drôle dans la vie et sur scène. Je ne suis jamais monté sur une vraie scène quand j’étais plus jeune, devant des oncles et des tantes, je jouais avec mes cousins. mais rien de plus.

J’ai consacré 17 ans de ma vie au rugby et j’ai exercé pas mal de métiers, notamment celui de couvreur. Je me suis blessé en jouant au rugby et l’école est arrivée au bon moment. La gentillesse et l’exigence de Jérémy (Ferrari) m’ont permis de savoir que j’investissais dans une bonne école.

Julien 26 years old, Bagnols-sur-Cèze

«J’ai toujours voulu être comédien. J’ai déjà fait une école d’humour à Paris puis je me suis orienté vers la musique. J’avais besoin de me remettre dans le bain. Ici, avoir près de 50 amis qui suivent la même formation est un plus. Auparavant, j’ai joué dans des « Comedy clubs » à Montpellier. Mais je veux aller plus loin. Et puis nous, les étudiants, pouvons aussi proposer. aux soirées théâtres d’Avignon

“Club de comédie.” Il faut avancer et trouver des solutions. Dans les 30 heures de cours par semaine, on a notamment du « débat théorique ». Cela m’a surpris.

Aitor, 35 ans, Pays Basque

« Je suis comédien, performeur intermittent depuis maintenant dix ans. Je suis clown, j’ai aussi fait du stand-up. En venant dans cette école du rire, j’espère progresser en écriture et en improvisation, être plus appliqué dans ces domaines, améliorer la qualité en général. Et puis jusqu’à présent, il me manquait clairement des réseaux dans le métier, pour savoir à qui s’adresser par exemple. , par rapport aux projets. Ça y est, nous sommes prêts à partir !

Florine, 31 ans, Nord

« J’ai vu sur les réseaux sociaux la vidéo de Jérémy Ferrari sur la création de cette Ecole du Rire à Avignon. Et là, j’étais dans l’état d’esprit : ‘Pourquoi pas ?’ Nous verrons à quoi cela ressemble. Mais honnêtement, je ne m’attendais pas à aller aussi loin lors des auditions.

Au départ, j’étais ébéniste, c’était une reconversion professionnelle. Je n’ai aucune expérience dans le domaine de l’humour, je n’ai aucune connaissance, je vais découvrir tout ça. J’ai tout à apprendre et oui, on peut dire que c’est un saut total dans le vide.

 
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