Et si le problème avec Star Wars était les fans (du moins certains d’entre eux) ?

Et si le problème avec Star Wars était les fans (du moins certains d’entre eux) ?
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Face à l'accueil chaotique de The Acolyte, la même question se pose : les fans de Star Wars sont-ils en train de tuer Star Wars ? Éditorial.

Il y a des sujets qui méritent des traitements à froid, et d'autres qui méritent des éditoriaux, des approches plus personnelles et subjectives. Star Wars fait partie de ces sujets, puisque chacun y va de sa petite diatribe, de son évangile (ou de son texte apocryphe, c'est selon) au sein d'un fandom de plus en plus divisé.

Comme c'est parfois le cas avec les productions Disney+, la presse a pu visionner en avant-première les 4 premiers épisodes de la série Star Wars The Acolyte. Malgré l'excitation de voir Lucasfilm investir (enfin) un nouveau pan de sa mythologie (la fameuse Haute République, qui se déroule 100 ans avant les événements de La Menace Fantôme), je serrais déjà les dents. Non pas pour la série, mais pour l'appréhension de sa réception.

Attention, le côté obscur approche

Une menace loin d’être un fantôme

L'annonce de The Acolyte a déclenché des torrents de haine, qu'il s'agisse du choix de sa showrunner Leslye Headland pour diriger le projet, de la promesse d'un portrait plus inclusif de la galaxie lointaine, très lointaine, ou du casting d'Amandla Stenberg et Lee Jung-jae, attaqués uniquement pour leur couleur de peau.

Star Wars serait-il devenu ce refuge rance de la pop culture pour mâles blancs réactionnaires qui crient au wokisme à la seule présence d’une femme de couleur ? La saga est loin d’être la seule, et chez Ecran Large, nous en savons quelque chose pour avoir dû modérer des discussions ingérables dans nos commentaires. Avant The Acolyte, Obi-Wan Kenobi avait déjà été touché par cette misogynie et ce racisme nauséabonds dirigés contre Moses Ingram, l’acteur qui incarne Reva. On peut toujours se consoler en se rappelant que cette toxicité émane généralement d’une minorité dont la colère est très vive sur les réseaux sociaux, mais son impact est loin d’être minime.

L’ironie n’en est que plus forte dans le cas de Star Wars et de son univers peuplé d’aliens de toutes sortes, qui raconte depuis ses débuts l’histoire d’outsiders qui résistent à un fascisme normatif. Malheureusement, nous ne sommes plus très loin d’une dissonance, au point que désormais, les gardiens autoproclamés du temple privent leur fiction favorite de toute évolution, et poussent la franchise vers une contradiction d’elle-même.

Une pensée pour Moses Ingram

« Tellement incivilisé »

Mais revenons à The Acolyte. À la fin de sa première moitié, j’étais globalement enthousiaste. Bien sûr, les problèmes de rythme, non aidés par la durée toujours bâclée de 35 minutes des épisodes, provoquent leur lot de questions sur la structure de la saison. Comme pour toutes les autres séries Star Wars, ce début est loin d’être parfait, mais il s’est distingué par la soif de nouveauté de ses créateurs. Au-delà de la période dépeinte, portée par de nouveaux personnages, il y a…

 
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