Par
Editorial Echo Sarthois
Publié le
20 janvier 2025 à 15h45
Il devait y avoir cinq candidats pour le titre de Miss Vibraye 2025. Ils n’étaient finalement que trois à défiler, samedi 18 janvier 2025, sur la scène de la salle des fêtes. En 48 heures, le bon déroulement de cette soirée organisée par le comité des fêtes de Vibraye (Sarthe) a été perturbé en raison d’une polémique.
Deux adolescentes privées du concours de Miss dans la Sarthe : le comité du parti hors-la-loi
Suite à la publication des présentations des cinq candidats, un journaliste de Ouest-France a contacté la préfecture pour l’informer que deux candidats n’avaient pas seulement 15 ans et veiller à ce que le comité des fêtes de Vibraye ne soit pas interdire.
Après vérification, la Préfecture a effectivement constaté qu’aucun dossier n’avait été déposé, procédure obligatoire lorsque les candidats ont moins de 16 ans.
Dans l’article 17 ter du Journal Officiel de la séance de l’Assemblée nationale du 24 janvier 2024, on peut lire que : « Le système […] prévoit un encadrement au-delà de 13 ans, sous le contrôle de l’autorité administrative. »
«Ils étaient compréhensifs»
Dès lors, la mairie de Vibraye a été informée, puis Valérie Alixle président du comité des fêtes, qui a dû annoncer leur retrait du concours aux deux candidats concernés.
Le président se confie, toujours touché par cette mésaventure.
-Ce fut un choc, nous avons eu mal au cœur pour les filles. L’un d’eux allait avoir 16 ans dans quelques jours. Ils ont été extrêmement déçus, c’est normal. Pour eux, cette soirée s’annonçait magnifique. Ils ont été compréhensifs, tout comme leurs parents que nous remercions vivement pour leur gentillesse.
Annulations de repas suite au désistement de deux candidats
La commission explique alors qu’elle ignore « cette loi de 2014 qui vise à protéger les candidats âgés de 13 à 15 ans. Le coup de fil de ce journaliste nous a fait perdre une soixantaine de repas. A-t-il pensé au mal qu’il nous faisait ? Nous avons perdu plus de 1 000 € Qui va nous indemniser ? Les filles avaient acheté de belles robes, pris rendez-vous avec leur coiffeur… » énumère le président.
On rencontre les parents avant l’élection, ils sont là le soir du vote, ils accompagnent les Miss aux manifestations, les filles n’ont même pas le droit de sortir seules de la salle ! Nous sommes bénévoles, nous souhaitons animer notre communauté et offrir une soirée de bonheur aux gens…
A la salle des fêtes, le public n’est pas tendre. Des mots durs circulent vers le journaliste en question : « buzz malsain, excès de zèle, dénonciation ». Concernant la préfecture, plus de compréhension : « elle a juste fait son travail ».
Le concours s’est tout de même terminé avec une Miss élue, Coline Hamelin.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.