P.ou pour la première fois en France, une femme a montré des signes de guérison fonctionnelle du VIH après une allogreffe de moelle osseuse. Ce cas exceptionnel s’est produit à l’hôpital Sainte-Marguerite de Marseille au Centre d’information et de soins sur l’immunodéficience humaine (Cisih).
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Diagnostiquée séropositive en 1999, cette patiente a été traitée par antirétroviraux, mais c’est en 2010 que son traitement a réellement porté ses fruits, rendant sa charge virale « indétectable ». Cependant, comme l’explique le Dr Sylvie Bregigeon dans un communiqué, « une charge virale indétectable n’est pas synonyme de guérison », car des traces du virus peuvent rester latentes.
En 2020, la patiente a reçu un diagnostic de leucémie myéloïde aiguë, ce qui l’a amenée à recevoir une allogreffe de moelle osseuse. Le donneur était porteur de la mutation génétique Delta32 du gène CCR5, un « co-récepteur utilisé par le virus VIH comme point d’entrée dans les cellules des personnes qu’il a infectées ». Après la greffe, la patiente a poursuivi son traitement pendant trois ans.
-Un espoir pour l’avenir
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Depuis l’arrêt du traitement en octobre 2023, les analyses ont confirmé l’absence totale de virus dans son organisme. “Les résultats sont restés négatifs et son taux de lymphocytes T CD4+ a augmenté de manière significative”, a indiqué le Dr Olivia Zaegel-Faucher, médecin référent. Pour le Dr Bregigeon : « On peut parler de rémission de l’infection par le VIH et d’un cas potentiel de guérison, le premier en France et le 8e dans le monde. »
A LIRE AUSSI Éradiquer le VIH en 2030 ? C’est possible, mais ce n’est pas acquisCependant, un suivi à long terme sera nécessaire pour confirmer ces résultats et assurer leur pérennité. Cette stratégie de greffe allogénique de moelle osseuse n’est cependant pas une solution généralisable. Elle nécessite notamment une chimiothérapie intensive, ce qui ne la rend possible que dans le cadre de maladies graves comme la leucémie ou le lymphome.
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