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pourquoi les « fat bikes » sont les nouveaux ennemis des pistes cyclables

pourquoi les « fat bikes » sont les nouveaux ennemis des pistes cyclables
pourquoi les « fat bikes » sont les nouveaux ennemis des pistes cyclables

Les « fat bikes » et leurs roues surdimensionnées prennent de plus en plus de place sur les pistes cyclables.

Mais la coexistence entre ces machines souvent débridées et les autres utilisateurs est parfois conflictuelle.

Regardez ce reportage à partir de 20 heures sur TF1.

Suivez la couverture complète

Le 20 heures

Une « SUVisation » du vélo ? De plus en plus à la mode, les « fat bikes », ces engins à la frontière entre le vélo à assistance électrique et le cyclomoteur, envahissent depuis plusieurs mois les pistes cyclables des métropoles. Mais la cohabitation avec d’autres usagers est parfois conflictuelle. “C’est comme un scooter, il doit être sur la route et non sur les pistes cyclables», estime un riverain interrogé dans le reportage de 20 heures de TF1 en tête de cet article. “Plus ils vont vite, plus c’est dangereux», souligne un autre passant, tandis qu’un troisième déplore «des dangers à l’échelle XXL« .

Importés d’outre-atlantique, les « fat bikes » (littéralement « vélos lourds » en français) sont conçus, à la base, pour se frayer un chemin sur le sable ou la neige. Mais aujourd’hui, ils gagnent les villes. Pesant environ 25 kilos, les utilisateurs soulignent sa robustesse et son confort. “Je voulais un vélo robuste avec lequel je pourrais transporter quelqu’un et avoir mon fils devant», explique un internaute au micro de TF1. D’autres vantent son mode d’assistance qui permet de se déplacer… sans même avoir à faire l’effort de pédaler. “Il avance tout seul“, assure un autre adepte, qui dit l’utiliser pour se rendre au travail.

“Nous sommes souvent appelés à les débloquer”

Niveau prix, comptez entre 1500 et 5000 euros, selon le modèle. Par défaut, la vitesse d’un « fat bike » est limitée à 25 km/h, mais de nombreux propriétaires n’en sont pas satisfaits. “Nous sommes souvent appelés à débloquer un peu les vélos.“, confirms David Ardisson, manager of the “Ebike Premium” store in Montpellier (Hérault). “Les vélos sont limités à 25, tel est le règlement. Nous n’irons pas au-delà», répond le vendeur de deux roues, qui ne compte pas déroger à la loi. Sur internet, quelques clics suffisent cependant pour trouver des tutoriels permettant de supprimer soi-même la limite d’assistance au pédalage. Les sites de vente chinois proposent également des modèles déverrouillés par défaut, même si cela est interdit.

Pour certains modèles, une simple manipulation du compteur permet de déchaîner l’engin, lui permettant d’atteindre une vitesse de 50 km/h. Les propriétaires de ces VTT XXL ne s’en privent pas. “25 km/heure, pour le vélo c’est trop peu, je pense», estime un usager interrogé dans la rue. “J’ai vendu mon scooter pour pouvoir acheter un vélo. Il y a une application […]. Il peut être desserré pour aller jusqu’à 30», confie un autre. Théoriquement, conformément à la loi en vigueur, la puissance du moteur »ne doit pas dépasser 250 watts. Sinon, ils entrent dans la catégorie des cyclomoteurs», rappellent nos confrères du journal Le monde (nouvelle fenêtre). Cela nécessite d’avoir un casque homologué, une plaque d’immatriculation, et également de circuler en dehors des pistes cyclables.

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Face à la multiplication des « fat bikes », le sujet a été débattu en octobre lors du Conseil de Paris. Les élus de l’opposition réclament des contrôles plus renforcés. “L’idée n’est absolument pas d’interdire les « fat bikes ». Je demande à la ville de Paris que la police municipale veille au respect de toutes les règles, du code de la route et également du respect de ces 25 km/heure», souligne auprès de TF1 Maud Gatel, qui préside le groupe Modem au Conseil de Paris. Avoir un vélo sans retenue entraînera une amende de 1 500 euros, et jusqu’à 30 000 euros pour le professionnel qui réalisera l’opération.


Matthieu DELACHARLERY | TF1 report: Kéziah Creutin, Kiliane Prevost

 
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