« Deux ans de préparation pour un défi incroyable »… À pied, à vélo et à la rame, un père et son fils embarquent pour un tour du monde au départ de Toulouse

« Deux ans de préparation pour un défi incroyable »… À pied, à vélo et à la rame, un père et son fils embarquent pour un tour du monde au départ de Toulouse
« Deux ans de préparation pour un défi incroyable »… À pied, à vélo et à la rame, un père et son fils embarquent pour un tour du monde au départ de Toulouse

l’essentiel
Habitué des courses les plus extrêmes, le Haut-Garonnais Thierry Corbarieu (55 ans) entame ce vendredi 8 novembre un tour du monde avec son plus jeune fils, Yan (20 ans). Durant leur périple, ils doivent notamment traverser l’Atlantique à la rame.

Nous l’avons quitté en mars dernier après un nouvel exploit dans l’enfer blanc : en 5 jours 22 heures et 39 minutes, Thierry Corbarieu, spécialiste des courses les plus extrêmes de la planète, a remporté la « Montane Lapland Artic » en Laponie suédoise. et ses 500 km. «En toute humilité, j’ai désormais sur ma liste les quatre courses majeures en milieu polaire», a déclaré ce résident de Lagrâce-Dieu, vainqueur du Yukon Artic Ultra (700 km en semi-autonomie) en 2019 et des deux versions. de l’Iditarod (560 km et 1 600 km) en 2022 et 2023.

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Cette fois, nous le retrouvons pour ce qui est sans aucun doute le défi de sa vie : réaliser un tour du monde en vélo, en bateau et en course à pied avec son plus jeune fils Yan. « Pour mémoire, c’est moi qui lui ai proposé ce projet et j’étais persuadé qu’il allait dire oui », confie le jeune homme. Le duo doit s’élancer ce vendredi 8 novembre (départ à 12h30), de la place du Capitole, à Toulouse. « Cela fait deux ans que nous préparons cet incroyable défi, y compris toutes les démarches administratives, à commencer par l’immatriculation de notre aviron de mer anglais (7m32 de long et 1m74 de large, NDLR) », souligne Thierry.

“Le plus jeune de l’histoire à traverser l’Atlantique”

Dans leur carnet de voyage, le père et le fils rejoindront d’abord Cadix à vélo, ce qui représente 1 307 km en neuf étapes. Puis, via une traversée en ferry, les Haut-Garonnais feront escale à El Hierro (Canaries). « Là, deux amis vont nous amener le bateau. A l’intérieur, l’organe majeur est le dessalinisateur pour produire de l’eau douce. Sans oublier tous les équipements de sécurité. Pour nous nourrir, nous comptons sur 130 kg de farine lyophilisée », explique Thierry. Les 5 000 km d’aviron les mèneront jusqu’en Guadeloupe.

« Notre estimation est de passer entre 50 et 70 jours dans l’océan. En principe, je serai le plus jeune de l’histoire à traverser l’Atlantique. Mais honnêtement, je ne me concentre pas trop là-dessus. Surtout, je sais que cela risque d’être très dur pour nos proches, à commencer par ma mère et mes deux frères », commente Yan, qui a arrêté le rugby il y a un an en raison d’une blessure à l’épaule.

Ensuite, ce sera en avion, direction Miami. En Floride, le duo reprendra le vélo pour rejoindre Seattle, soit une distance de 5 652 km. Après les Etats-Unis, un autre vol les emmènera en Mongolie, plus précisément à Oulan-Bator. Leur objectif sera de parcourir 6 197 km à vélo jusqu’à Aktau, au Kazakhstan.

Un autre voyage en avion les emmènera à Bakou, en Azerbaïdjan, pour un nouveau défi cycliste jusqu’à Istanbul, 2 233 km. Derrière, ils continueront jusqu’à Marseillan (2 984 km). Enfin, ils boucleront les 250 derniers kilomètres à pied pour arriver place du Capitole. « Ce tour du monde devrait durer huit mois », annoncent le père et le fils, partis cet été à Barcelone à vélo, avant de tester leur bateau entre Minorque et Arenys de Mar.

« Nous allons certainement nous découvrir sous un nouveau jour »

Durant leur périple, Thierry et Yan dormiront autant que possible chez l’habitant « afin de découvrir et discuter des cultures locales ». Les échanges, en effet, avant le départ, ils ont eu notamment avec les élèves de plusieurs écoles primaires. « Voir ces enfants nous poser plein de questions, c’était vraiment intéressant. Et évidemment, vivre une telle aventure avec l’un de mes fils est tout simplement unique. C’est aussi une grande responsabilité pour moi car d’habitude je pars seul pour mes courses extrêmes. Nous allons certainement nous découvrir sous un nouveau jour. Nous savons qu’il y aura des moments de tension entre nous. Mais ce tour du monde doit surtout nous le permettre. ouvrir notre esprit sur le monde et la nature qui nous entoure », explique celui qui a vingt ans d’expérience dans les courses extrêmes.

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Agréablement surpris par l’engouement qu’il suscite, le duo devrait être bien entouré vendredi place du Capitole. « Nous recevons beaucoup de messages de personnes qui souhaitent être là pour notre départ. Cela nous fait chaud au cœur », avoue Yan. Mais les Corbarieu pensent aussi aux autres. “Nous soutenons l’association ‘KO la Muco’ afin de récolter des fonds pour que les patients atteints de mucoviscidose puissent eux aussi réaliser leurs rêves.”

 
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