« Pas aidé comme nous devrions l’être » – Actualités

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Les coureurs réunionnais repartent de la métropole avec quatre médailles remportées au Championnat de Piste de l’Avenir, sans oublier quatre 4èmes places. Le Comité de l’Océan Indien avait bien préparé son dossier. “Nous sommes sur le sujet depuis trois mois, mais avec un seul entraînement par semaine», confie Sébastien Henriette à DirectVelo. L’ancien pistard de l’équipe de France entraîne les jeunes Réunionnais sur l’unique piste de l’île. “Nous avons un vélodrome à Saint-Denis, de 333 mètres, en mauvais état. Ils subissent des crevaisons à répétition, à pleine vitesse, on ne peut pas s’entraîner correctement« .

Alors pour les Cadets ou Juniors qui ont découvert le vélodrome 200 mètres de Loudéac, le dépaysement s’imposait. “Nous avons plusieurs 4èmes places. Pour ces places de 4, c’est l’expérience du vélodrome qui nous manque», note-t-il. L’expérience a également joué un rôle dans la finale du sprint par équipe. Le starter est Jérémy Boyer, un Cadet. La Réunion perd sur deux faux départs. “Ce qui nous a pénalisé, c’est de ne pas avoir de starter block, le gamin est resté coincé dedans« .

« POUR LES JEUNES ET LEURS FAMILLES, C’EST BEAUCOUP DE SACRIFICES »

Le bilan du Meeting se chiffre à quatre podiums, dont un par équipe. “Sur onze coureurs, cinq sont médaillés“Parmi les médaillés, Cadette Tessy Payet, 3ème de la course aux points.”Elle a des qualités de puncheuse, elle fait tout, elle a fait le championnat de France sur route, elle fait partie des gamins qui dominent leur catégorie», précise Sébastien Henriette. Même si les sprinteurs sont bien représentés dans la délégation, le technicien souhaite leur montrer toutes les facettes du cyclisme. “Chez les Cadets, on touche à tout, chacun trouve sa spécialité au fil du temps. Il n’y a pas autant de densité que je le souhaiterais mais je juge les performances des enfants en fonction des temps. Un temps, sur la piste, dit si l’athlète est bon« .

Mais sans un vélodrome en bon état, les pistards réunionnais ne peuvent pas rester chez eux pour progresser. “Le pôle outre-mer est le seul moyen de faire progresser les jeunes. Pour les jeunes et leurs familles, c’est beaucoup de sacrificesinsists Sébastien Henriette. Pour certains, il faut un énorme travail psychologique pour surmonter la pression lorsqu’ils sont seuls, loin de chez eux.« . Louis Fuhrmann vient de rejoindre Nicolas Laugier et Léa Grondin au pôle de Bourges. Malgré les bons résultats de Donavan Grondin en équipe de France, le technicien regrette le manque de soutien local. “Les politiques vont utiliser son image pour se mettre en valeur mais derrière, rien n’est fait. Nous ne sommes pas aidés comme nous devrions l’être« Faites venir la délégation de onze coureurs – »C’est la première fois que j’en amène un aussi gros» – coûte 20 à 30 000 euros. “Et les enfants et leurs familles sont obligés de mettre la main à la poche« .

 
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