Les meilleurs itinéraires gravel de Bretagne

Article publié dimanche 3 novembre 2024 à 10h00
et mis à jour à 13h20.

La Bretagne est à l’honneur dans les éditions 2025 du Tour de Hommes et Femmes. L’occasion pour Claude Droussent de faire un pas de côté. Il nous livre ici son top cinq de ses itinéraires gravel bretons. Il se concentre pour l’instant sur la Bretagne sud. Chaque mois, Claude Droussent vous propose, Weelz!, une réflexion ou un partage d’itinéraires. Nous vous invitons à vous inscrire à sa newsletter.

La Bretagne, terre de vélo

Officialisé ce 29 octobre. Les parcours des prochains Tours de France féminins et masculins feront la part belle à la Bretagne. J’adore. Je l’avais même anticipé pendant les (trop courtes) vacances d’automne. L’occasion de découvrir de splendides spots cyclables sur le littoral entre Nantes et la Pointe du Raz. Bretagne sud. Je suis allé là où les champions des Tours 2025 ne s’aventureront pas l’été prochain. Sur des chemins adaptés au gravier. J’en ai extrait cinq expériences au relief modeste, 50% chemins – 50% itinéraires très secondaires ou pistes cyclables, que je recommande vivement. Car en plus, la météo a été superbe à l’ouest en octobre.

Trois de ces itinéraires font environ 100 kilomètres. Pourquoi ne pas les aborder pendant un week-end ? Avec une douce nuit au bord de l’océan en pleine pause. Ces itinéraires peuvent être empruntés en VTC (par temps sec ou terrain) avec ou sans assistance électrique. Ensuite, côté ravitaillement, oubliez le contenu typique du sac du Tour de France ; par ici, galettes saucisses, kouign-amann, bols de cidre. Les huîtres et le Petit Chenin de la Presqu’île de Rhuis sont un incontournable !

Note de l’auteur : J’aurais aimé continuer depuis la presqu’île de Quiberon jusqu’à Belle Île en Mer, compte tenu du potentiel graveleux que semble offrir cette dernière. Je n’ai pas encore eu le temps. Je ne doute pas qu’elle prendra la place d’une autre destination dans un futur Top 5…

La plus spectaculaire : la presqu’île de Quiberon depuis Auray

Puisqu’en Bretagne, on peut emmener son vélo sur le TER sans problème (réservation obligatoire de mai à septembre), je pars toujours d’une gare SNCF. Ici Auray, dans le Morbihan, entre Vannes et Lorient. Pour un trail de 108 km qui m’a ébloui : port de Saint-Goustan, sous-bois jusqu’à La Trinité, plages, aperçu des alignements et anse du Pô à Carnac, presqu’île de Quiberon jusqu’à sa pointe sud, retour via Étel et sa ria.

la presqu’île de Quiberon à vélo, franchement, mettez-la sur votre To Do List 2025

Si vous n’avez jamais traversé la presqu’île de Quiberon à vélo, franchement, inscrivez-le sur votre To Do List 2025. D’abord l’isthme (très) étroit de Penthièvre, avec l’océan de part et d’autre. Il faut impérativement l’aborder via sa côte sauvage à couper le souffle. Du côté ouest, face à Belle-Île-en-Mer, pour revenir par la baie, côte est et non l’inverse. Jusqu’à Quiberon, étape idéale si vous réalisez l’itinéraire en deux jours, vous pourrez pédaler sur la piste cyclable du Littorale (V45), aussi et surtout emprunter la route côtière et quelques portions de sentiers au plus près de l’océan. Honnêtement, une expérience unique.
Retrouvez la piste Komoot ici.

Ne vous rendez pas à Carnac sans un petit détour par les Alignements.

Le plus racines : la côte du Pays Bigouden depuis Quimper

Je roule dans le Pays Bigouden depuis plus d’un quart de siècle. Je ne m’en lasse toujours pas. Mon gravel et la largeur de ses pneus m’ont même ravivé l’appétit pour le vieux Cap Caval. C’est à l’ouest de Quimper, préfecture du Finistère.

C’est mon extrême ouest Breton, à peine à 50 kilomètres de la Pointe du Raz.

Il permet de suivre les courbes de l’Odet sur sa rive droite une fois sorti de la ville. Profitez du ferry entre l’Île Tudy et Loctudy (ou des panoramas sur la rivière Pont l’Abbé si vous le souhaitez). Embrassez les beautés d’une côte d’apparence plus rude que celle du Morbihan voisin.

Elle paraît aussi plus authentique et propose en chemin Lesconil, le port du Guilvinec, Penmarc’h et son phare d’Eckmühl. Sans oublier les rochers de Saint-Guénolé, la pointe de La Torche et ses surfeurs. Le retour s’effectue par la voie verte de l’ancien itinéraire du « train de la carotte ». C’est mon extrême ouest Breton, à peine à 50 kilomètres de la Pointe du Raz. Sur deux jours, l’étape que je vous conseille se situe entre Le Guilvinec et Saint-Guénolé. Envie de découvrir mon extrême ouestappuyez sur la gâchette, ici.

Le plus romantique : le tour du Golfe du Morbihan depuis Vannes

Je n’ai pas reconnu cette boucle cet automne. Sur 90 kilomètres, il offre une (double) expérience nautique. Deux courtes traversées en bateau avec les Petits passeurs entre Montsarrac et Saint-Armel (km 13) puis le Passeur des Îles entre Port Navalo et Locmariaquer (km 38), le bonheur à 15€. Un bonheur disponible uniquement entre avril et septembre. Depuis la gare de Vannes, on fait le tour du Golfe du Morbihan dans le sens des aiguilles d’une montre, presqu’île de Rhuys avant celle de Locmariaquer, au plus près de la mer intérieure, vue imprenable sur ses innombrables îles et îlots.

Le port pittoresque de Saint-Goustan, Loc’h d’Auray

Un cadre exceptionnel, une ambiance unique. Le Golfe du Morbihan à vélo est un enchantement. Entre les remparts de Vannes, les marais de Séné, les chapelles, les plages, les manoirs, les parcs ostréicoles.

Le Golfe du Morbihan à vélo est un enchantement

Profitez des paysages changeants influencés par la marée, des mégalithes, du Loc’h d’Auray, du vieux pont suspendu de Bono, des criques captivantes, des lumières divines. Sur deux jours, je vous conseille l’escale à Locmariaquer, après la traversée en bateau à l’entrée du golfe depuis Port Navalo. L’enchantement est à portée de clic, magique.

La route Haddock « marin d’eau douce » : entre le Scorff et le Blavet, rivières de Lorient

Fatigué de la côte ? Nous voilà dans les terres, depuis la gare de Lorient. Plein nord, mais pas par n’importe quel chemin : le long de la rive droite du Scorff. Un parcours qui vous offre souvent un cadre boisé. Les célibataires se succèdent entre les passerelles en bois. Les petits manoirs remplacent les anciens moulins à eau et les pêcheries. A Pont-Scorff, km 13, prendre la direction est. Montée jusqu’à Inzinzac-Lochrist où nous traversons cette fois le Blavet (km 30).

À l’intérieur des terres, on trouve souvent une chapelle. Parfois un vélo.

Une belle pause, à peine 50 kilomètres

Son chemin de halage, rive gauche, mène à Hennebont où vous le traverserez à nouveau pour la Roche du Diable et le fascinant cimetière nautique de Kerhéry. Retour à Lorient via le port et le pont Saint-Christophe. Une splendide pause, 50 kilomètres, de verdure et d’eau fraîche. A avaler en seulement trois heures à un rythme tranquille. La parenthèse s’ouvre en cliquant ici.

The saltiest: Pouliguen, Guérande and Brière marshes

Dépaysement total ! Déjà, on est « un peu moins » en Bretagne. Éternel débat, la Loire-Atlantique est-elle toujours bretonne, au nord de la Loire, ou ne l’est-elle plus ? Quoi qu’il en soit, l’expérience reste étonnante. Depuis la gare du Pouliguen, entre La Baule et Le Croisic, je me suis retrouvé en juin dernier aux portes d’un univers fascinant : à perte de vue, les marais salants. Ceux de Guérande tout d’abord, les plus réputés. J’ai parcouru une dizaine de kilomètres. Laissant ensuite la cité médiévale du même nom à ma droite et Piriac-sur-Mer à ma gauche, je me dirige vers les marais du Mès. Arrivée à Herbignac et aux ravissantes ruines du château de Ranrouët.

Près de l’océan, des lagons et des marais, pas toujours salés

aux portes d’un univers fascinant : à perte de vue, les marais salants

Je vous emmène aux portes du Morbihan. Découvrez les marais de Brière, où le sel alterne avec la tourbe. Pédalez 75 kilomètres entre le ciel, les salines et l’eau. Ne craignez pas le D+, mais attention au vent. Plat ne veut pas dire ennuyeux. Vous profiterez, en tout cas, de lumières improbables. Un itinéraire, j’assume, purement breton. Demi-salé bien sûr. Envie de pimenter votre voyage, cliquez ici.

Chaque mois, Claude Droussent nous propose ses itinéraires ou réflexions. Souvenez-vous, il y a un mois, il nous promettait la découverte du Pays Sancerre début novembre. Il nous a servi sur un plateau, la Bretagne. La Bretagne, c’est bien aussi. Nous vous recommandons de vous inscrire à l’infolettre de Claude. Parce qu’il en dit encore plus là. J’attends avec impatience le mois prochain. Merci Claude.

Toutes les photos, sauf indication contraire, créditent Claude Droussent.

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