By Pierre-Andréa Fraile | Sports journalist
Simple médaillé de bronze aux Jeux de Paris, Wout van Aert aurait certainement aimé s’afficher davantage à son avantage. Pas aussi impressionnant que prévu sur la route, comment s’est-il senti au village olympique ? Le Belge a levé le voile.
Quelques jours seulement après la fin du Tour de France, la plupart des meilleurs coureurs du peloton se sont retrouvés en France. Malgré des absences notables comme celles de Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard, Primoz Roglic et Richard Carapaz, le peloton du cyclisme sur route avait fière allure aux Jeux Olympiques de Paris. Au final, deux pays se démarquent principalement.
Visiblement attendue à domicile, l’équipe de France a été la première à répondre. Valentin Madouas et Christophe Laporte ont remporté les médailles d’argent et de bronze sur la course en ligne. Mais c’est surtout la Belgique qui s’est illustrée grâce à Remco Evenepoel. Vainqueur de l’épreuve, ce dernier a également remporté le contre-la-montre devant Filippo Ganna et son compatriote Wout van Aert, 3ème.
Wout van Aert pris au dépourvu au Village Olympique de Paris
Avec trois médailles obtenues sur la quinzaine, dont deux en or, le cyclisme sur route belge et ses stars peuvent se contenter de leurs JO 2024. Plus en tout cas que ceux de Tokyo, où seul van Aert a su redonner du charme à son pays. En tout cas, il attendait déjà avec impatience son séjour à Paris… dès son arrivée au village olympique. Il a en effet expliqué dans des propos rapportés par Le soir :
Lire aussi
Au village olympique, le Suisse Nikita Ducarroz (28 ans) est allé à contre-courant : « J’ai couché avec…
Wout Van Aert : Comparé à Tokyo, où nous étions à 200 kilomètres du village, je suis content que nous ayons pu en faire l’expérience une fois. Tout est bien organisé et ça fait plaisir de rencontrer beaucoup de monde. Je suis également surpris de voir combien de personnes nous reconnaissent, Remco et moi. C’est sympa.
Un étonnement qui se comprend facilement.
Après tout, le cyclisme reste un sport sous-développé dans certaines régions du monde, même si les cyclistes portent des lunettes et des casques sur les routes. De quoi les rendre difficiles à reconnaître à visage découvert. Et pourtant, van Aert affirme avoir été victime de son succès auprès des autres athlètes du village. Evenepoel, de son côté, y a vécu des premières heures à la fois calmes et inquiétantes :
Remco Evenepoel : C’est spécial d’être ici. Le premier jour, nous sommes un peu débordés. On oublie qu’on est quand même là pour une compétition car on rencontre tout le monde et on s’intéresse à d’autres sports. Par exemple, je suis allé voir du hockey. A part ça, je me reposais et restais au lit.
Cependant, cela ne l’a pas empêché de briller par la suite sur le vélo.
La superstar du cyclisme Wout van Aert ne s’attendait pas à faire sensation dans le village olympique lors des Jeux de Paris. Il faut croire que sa popularité là-bas lui a donné des ailes, notamment lors du contre-la-montre.