Chahutés, maladroits et indisciplinés, les Rochelais ont eu toutes les peines du monde à venir à bout du jeune Toulousain, vaillant et accrocheur, ce samedi soir (22-19). Devant un stade Marcel-Deflandre qui célébrait un centième match consécutif avec guichets, les Maritimes n’étaient pas vraiment en fête et ont été sauvés par la botte d’Antoine Hastoy dans les dernières secondes.
A Marcel-Deflandre, ce samedi soir, il y a finalement eu plus de spectacle avant cette rencontre que pendant. Face à une équipe toulousaine nettement plus jeune – 21,6 ans de moyenne pour les quinze titulaires – les Rochelais ont balbutié leur rugby pendant 80 minutes. Bouleversés par l’agressivité et le culot des visiteurs, les Maritimes ne doivent leur salut qu’à un penalty d’Antoine Hastoy sur la sirène (22-19).
Une fête sans feux d’artifice
Contrairement à Deflandre, qui avait endossé pour l’occasion ses habits clairs, les Rochelais ont tardé à entrer dans leur match, très contrariés par des Toulousains volontaires et généreux. Sous la pression, les visiteurs finissent cependant par céder. Après une reprise au sol, Simon Daroque est contré par Oscar Jégou au moment de dégager le cuir. Le troisième ligne poursuit son effort, récupère le ballon puis le transmet à Tolu Latou qui marque le premier essai de ce match (14e). Un constat cruel qui n’entame pas la détermination des Toulousains.
Dans une rencontre à suspense, La Rochelle s’est imposée sans briller face à une équipe toulousaine extrêmement rajeunie (19-16). Le Stade Rochelais s’est appuyé sur une ultime pénalité d’Antoine Hastoy à la sirène.
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Cyril Baille et sa jeune bande parviennent même à tenir le ballon et à pousser les Rochelais à la faute. Une stratégie qui permet à Valentin Delpy de passer trois penaltys pour placer les Haut-Garonnais en tête (20e27e et 35e). Frustrés, et sans doute frustrants pour le public charentais, Grégory Alldritt et ses partenaires jouent le jeu juste avant la sirène. Parfaitement arrivé en hauteur, Oscar Jégou déchire le rideau défensif toulousain et passe derrière la ligne (38ee). Ihaia West se transforme et La Rochelle rentre aux vestiaires avec seulement trois points d’avance (12-9).
Sans Hastoy, la fête est moins folle
Sans doute recadrés par Ronan O’Gara à la pause, les Rochelais débutent ce deuxième acte les pieds sur terre. Après une interminable séquence de mêlées – plus de cinq minutes – à l’issue de laquelle les Rochelais repartaient bredouille, Paul Boudehent a finalement cru avoir trouvé la faille mais a vu son essai refusé pour ne pas avoir relâché le ballon après une passe au sol ( 50e). Dans la foulée, Latu écope d’un carton jaune suite à un dégagement dangereux sur Simon Daroque (51e).e). Les visiteurs profitent de cette supériorité numérique pour laisser passer la tempête. Un répit assez court puisque La Rochelle accélère à nouveau quelques minutes plus tard. Tawera Kerr-Barlow joue rapidement un penalty et se faufile dans le but pour planter le troisième essai des Maritimes (63e). Avec un bonus offensif temporairement en poche, les Rochelais sauvent alors l’essentiel, du moins c’est ce qu’on pense. Entré à la pause, Sialevailea Tolofua, pour sa première en Top 14, se retrouve à la conclusion d’un ballon porté par Toulouse et relance ce match (70e).e). Grâce à une accélération fulgurante de Nelson Épée et un drop, plein d’autorité, de Delpy au passage (77e), les visiteurs reviennent même à égalité. Finalement, au forceps, les Maritimes arrachent un ultime penalty qu’Hastoy transforme pour sauver son équipe d’une terrible désillusion (22-19, 80e + 2).
Avec ce court succès, Brice Dulin et sa bande conservent leur place dans le six mais ressortent de cette partie avec plus de doutes que de certitudes. D’autant qu’un autre gros match attend les Rochelais à Deflandre la semaine prochaine : le Leinster. Les joueurs toulousains repartent avec un point de bonus défensif inattendu et un supplément de confiance avant de rejoindre les Sharks.
