Dans le 64, le Covid circule activement sans conséquences graves

Dans le 64, le Covid circule activement sans conséquences graves
Dans le 64, le Covid circule activement sans conséquences graves

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C’est ainsi que le fameux virus fait à nouveau la une des journaux depuis la mi-mai partout en France. Professeurs absents, collègues à remplacer et invités empêchés de venir au baptême des plus jeunes… Dans les lieux publics, le masque a également réapparu en pointillés. Un virus boosté par l’apparition du nouveau sous-variant KP-2. Il s’agit d’une mutation baptisée « FLiRT » qui suscite l’intérêt des autorités sanitaires.

« La tendance en 64 est la plus élevée, même si elle reste très modérée »

S’il est encore trop tôt pour parler de nouvelle vague, les dernières données relayées par Santé Publique France mettent en avant un virus qui augmente progressivement depuis la mi-mai, dépassant le niveau de 2023 à la même période, avant de se stabiliser ces derniers jours. Ce sont les données partagées par SOS Médecins et par les hôpitaux pour les formes graves qui permettent aux organismes de santé de suivre l’évolution du virus.

5,4% de l’activité de SOS Médecins

« Ces dernières semaines, ces marqueurs nous confirment une augmentation des cas de Covid », indique Laurent Filleul, délégué régional Nouvelle-Aquitaine de Santé publique France. « Ainsi, l’activité de SOS Médecins dans les Pyrénées-Atlantiques est passée ces six dernières semaines de 38 consultations pour cas suspects de Covid, à 198 la semaine dernière. Même si cela ne représente que 5,4 % de leur activité, c’est dans ce département que la hausse se démarque du reste de la région, qui se situe entre 2 et 4 %. En résumé, la tendance en 64 est la plus élevée, même si elle reste très modérée. »


Le masque a fait un retour en pointillé dans les lieux publics.

Archives Jean-Philippe Gionnet

Aux urgences, pareil, le nombre de passages est en légère hausse. « Une preuve de plus que la circulation du virus augmente, mais rien ne se passe en termes de forme grave et d’hospitalisation », précise le délégué.

Les eaux usées de Lescar dans le rouge

Un deuxième indicateur permet également d’observer l’activité du virus : l’analyse microbiologique des eaux usées en France. Une mission réalisée par Sum’eau, un système national. L’organisme assure un suivi hebdomadaire des résidus présents dans les canalisations des douze métropoles : Dijon, Grenoble, Lille, Marseille, Nancy, Orléans, Paris, Pau (Lescar), Rennes, Rouen et Toulouse. Les résultats publiés le 19 juin révèlent une concentration du virus particulièrement accrue à Lescar. Le marqueur avait doublé entre la dernière semaine de mai et celle de juin, passant de 6.818 à 15.182.

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Cela ne suffit toutefois pas à générer un véritable boom d’activité dans les pharmacies béarnaises. « Les professionnels observent surtout un léger surplus des ventes d’autotests. Les gens ont désormais adopté ce réflexe, en cas de doute », indique Catherine Roumilly, conseillère ordinale de l’Ordre des pharmaciens du département.

Les Festivals de Bayonne comme booster ?

Les organismes sanitaires devront toutefois rester sur le pont tout au long d’une saison estivale propice aux grands rassemblements. Dans le département, c’est la Fête de Bayonne qui pourrait donner un coup d’accélérateur à la circulation du virus, comme c’était déjà le cas l’an dernier. Difficile toutefois d’imaginer des fêtards motivés par le port du masque. D’autant que de nombreux autres événements pourraient encore faire bouger les indicateurs : file d’attente pour les législatives, retrouvailles pour les vacances d’été, soirée Euro de foot, Tour de France et Jeux olympiques.

Les plus vulnérables sont donc invités à faire preuve de la plus grande prudence. Les personnes âgées de plus de 75 ans constituent à elles seules 47 % de la population présentant des signes d’infection respiratoire aiguë. Et dans un tout autre domaine, la Santé publique surveille également de près la coqueluche qui touche actuellement les jeunes enfants entre deux rappels de vaccination. Là aussi, les mesures barrières sont fortement recommandées.

Les indicateurs de suivi du Sars-CoV-2 dans les eaux usées sont calculés à partir du rapport entre la concentration virale du Sars-CoV-2 et la concentration d’azote ammoniacal.
La situation au 25 juin en Nouvelle-Aquitaine
Santé publique France a publié ce mardi 25 juin son dernier bulletin concernant l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine. Il souligne qu’une augmentation des cas de Covid-19 n’est pas inhabituelle à cette période de l’année.
Bien que l’émergence d’un nouveau variant caractérisé par une fuite immunitaire, une transmissibilité et/ou une plus grande gravité puisse influencer la dynamique épidémique, d’autres facteurs doivent être pris en compte. Le phénomène d’accélération de la circulation du Sars-CoV-2 est généralement multifactoriel : la baisse de l’immunité individuelle et le comportement de la population peuvent favoriser la transmission.

Au 25 juin, l’activité du Covid-19 dans les associations SOS Médecins est jugée modérée alors qu’elle est relativement faible dans les services d’urgence de la région. En termes de gravité, aucun signal inquiétant n’a été associé au variant majoritairement circulant ; les données in vitro suggèrent une possible évasion du variant KP.2 de la réponse immunitaire mais qui pourrait être partiellement compensée par une infectivité réduite.

 
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