assistons-nous à un retour en force de l’épidémie ? – .

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Variants, passages aux urgences… Des signaux faibles montrent un retour de l’épidémie de Covid-19 en France. Une nouvelle vague à l’approche des élections législatives et des Jeux olympiques.

“On pensait que le Covid était enterré et surtout devenu une maladie saisonnière, ce n’est pas le cas”. Ce lundi 17 juin, l’infectiologue Benjamin Davido a lancé une alerte sur Franceinfo : le Covid-19 est toujours là.

Comme l’expliquent les chiffres de Santé publique France, les courbes ne montrent pas la bonne tendance. Les passages aux urgences ont augmenté de 52 %, soit une hausse à peu près égale à celle des appels à SOS Médecin (+51 %, 1 507 actes du 3 au 10 juin).

« Les recours en cas de suspicion de Covid-19 ne cessent de se multiplier depuis huit semaines », résume l’autorité sanitaire.

Si le virus reste à un niveau de circulation « modeste » – surtout si on le compare aux pics de la pandémie – cette vague arrive au mauvais moment. La France se prépare à deux échéances où les cas pourraient flamber, les élections législatives du 30 juin puis du 7 juillet, mais aussi et surtout les Jeux olympiques.

« Déclin immunitaire »

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) observe un rebond du SARS-COV-2 après « une longue période de faible activité ». Mais comment expliquer que la situation empire à l’approche de la saison estivale ?

Ce ne sont pas les éventuels clusters liés aux concerts de Taylor Swift qui sont pointés du doigt. Pour Mircea Sofonea, épidémiologiste à l’université de Montpellier, la hausse “était prévisible”, comme elle l’explique à l’Agence France Presse.

Un double effet provoque cette situation. D’abord, un « déclin immunitaire » lié à moins de vaccination, et à la moindre efficacité dans le temps des vaccins sur les infections, même s’ils offrent encore une forte protection contre les formes graves.

Selon la Direction générale de la santé (DGS), au 13 juin, soit quelques jours avant la fin de la campagne vaccinale, 360 812 personnes avaient reçu une dose de rappel. L’agence précise à BFMTV que 188 035 de ces personnes sont âgées de 80 ans et plus. Pour rappel, l’objectif affiché était avant tout la protection des plus vulnérables, des personnes âgées ou souffrant d’autres comorbidités.

Course contre les variantes

Comme l’explique l’Organisation mondiale de la santé, le Covid-19 est une maladie qui « continue de circuler et d’évoluer ». Les variantes sont une des variables à prendre en compte dans l’évolution du trafic. En cause, le principe de « l’évasion immunitaire », la maladaptation du vaccin au virus muté.

A l’heure actuelle, la lignée JN.1* est majoritaire en France et dans les territoires d’outre-mer. Certains sous-variants de celui-ci présentent des mutations importantes au niveau de la protéine Spike, celle qui permet au virus de pénétrer dans nos cellules. Ainsi, ces variants « peuvent conférer une évasion immunitaire accrue sans en augmenter la gravité », comme l’explique un dossier de Santé publique France.

“Comme détaillé dans les précédentes analyses de risque, ces mutations lui permettent d’échapper à la neutralisation par les anticorps, mais aucun signal inquiétant en termes de gravité ne lui est associé”, analyse SPF.

Pour mieux correspondre aux mutations du virus, l’OMS a recommandé fin avril des formulations ciblant la lignée JN.1 pour les futurs vaccins anti-Covid.

Perte des bons réflexes

L’infectiologue Benjamin Davido a expliqué à Franceinfo une raison plus terre-à-terre expliquant ce rebond. La perte des « réflexes » ayant rythmé le quotidien des Français depuis plus de deux ans.

“On a perdu le réflexe, quand on est malade, de se masquer, et tout simplement de se dépister pour éviter de contaminer les gens et de créer des clusters”, déplore-t-il, demandant aux malades de se couvrir lorsqu’ils sont symptomatiques, “pour éviter de contaminer les gens”. ».

Les épidémiologistes mettent aussi régulièrement sur le devant de la scène la question de la ventilation des espaces clos. Une précaution d’autant plus importante que 49,3 millions de Français seront prochainement appelés aux urnes dans ces lieux clos.

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