Un nouvel échec pour les anti-Covid en Suisse

Un nouvel échec pour les anti-Covid en Suisse
Un nouvel échec pour les anti-Covid en Suisse
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L’initiative anti-vaccination ne plaît pas aux Suisses.

¬Ti-Presse

L’initiative populaire fédérale «Pour la liberté et l’intégrité physique» a été balayée dimanche par le peuple, selon gfs.bern. Les Suisses ont voté pour la quatrième fois sur un thème lié à la pandémie de Covid-19, même si ce n’est plus qu’un mauvais souvenir.

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9 juin 2024 – 00h00

Les opposants aux mesures anti-Covid ont essuyé une nouvelle défaite aux urnes dimanche. Le peuple a refusé son initiative qui visait à interdire à 75% toute vaccination obligatoire, selon les projections de l’institut gfs.bern.

Le Mouvement suisse pour la liberté (MSL), un groupe de citoyens majoritairement alémaniques, a lancé son texte intitulé «Pour la liberté et l’intégrité physique» pendant la pandémie de Covid-19, à l’automne 2020. Il exige que chacun ait le droit liberté de déterminer eux-mêmes ce qui doit être injecté ou implanté dans leur corps. S’il n’a pas nommément évoqué la vaccination, c’est bien celle qui était visée.

L’intégrité physique, principale exigence de l’initiative, est pourtant déjà inscrite dans la Constitution en tant que droit fondamental. Nul ne peut se faire vacciner sans son consentement en Suisse.

Un texte « inutile » et « malhonnête »

Le rejet clair de l’initiative anti-vaccin prouve qu’elle ne répondait pas à un problème réel, a réagi la Conférence des directeurs cantonaux de la santé. Elle qualifie le texte d’« inutile » et de « malhonnête ».

Même si le peuple s’est prononcé en faveur de la possibilité d’une vaccination obligatoire il y a dix ans, celle-ci n’a jamais été appliquée, notent les directeurs cantonaux de la santé dans un communiqué. Ils soulignent également que même pendant la pandémie de Covid-19, l’obligation vaccinale n’a jamais été sérieusement discutée.

Un quatrième plébiscite pour la politique anti-Covid

L’argument du MSL n’a pas convaincu, puisque seule l’Union démocratique du centre (UDC/droite conservatrice) a soutenu le texte. Mais le plus grand parti de Suisse n’a pas fait campagne pour le défendre. Tous les autres partis s’y sont opposés, tout comme le gouvernement et le Parlement.

Le peuple a voté pour la quatrième fois sur un thème lié au Covid-19. Les citoyens avaient déjà accepté à trois reprises la base juridique qui régissait les mesures de lutte contre la pandémie.

L’obligation vaccinale pas totalement exclue

En réalité, l’obligation de se faire vacciner n’est pas totalement exclue en Suisse. L’article 22 de la loi sur la lutte contre les maladies humaines transmissibles précise qu’«en cas de danger grave, les cantons peuvent déclarer les vaccinations obligatoires pour les groupes de population à risque, notamment pour les personnes particulièrement exposées et les personnes exerçant certaines activités.»

Malgré cette possibilité, aucune autorité cantonale n’avait pris une telle mesure pendant la pandémie. En revanche, certaines institutions et entreprises l’ont fait.

A Genève par exemple, de septembre 2021 à août 2022, le CHU avait imposé la vaccination à tout le personnel nouvellement recruté.

La compagnie aérienne suisse, de son côté, avait licencié 150 membres d’équipage qui avaient refusé le vaccin. Une affaire sur laquelle la justice suisse devra faire la lumière. Certains des licenciés ont assigné en justice leur ancien employeur, estimant que la mesure – bien que couverte par la convention collective du personnel de cabine – était disproportionnée. Le tribunal compétent de Zurich n’a pas encore statué.

 
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