COVID-19 en hausse… mais presque inoffensif

COVID-19 en hausse… mais presque inoffensif
COVID-19 en hausse… mais presque inoffensif

Nous n’avons jamais sonné la fin du COVID… et nous n’y parvenons toujours pas. Mauvaise nouvelle : c’est en hausse. Bonne nouvelle : elle ne provoque quasiment plus d’hospitalisations et à moins d’avoir une santé fragile, il n’y a plus à s’en soucier.


Publié à 1h01

Mis à jour à 8h00

Qui veut encore parler de COVID ? Personne. Mais force est de constater que dans les transports en commun, à l’épicerie, dans les magasins, le masque est de retour.

Les données de l’Institut national de santé publique confirment une hausse du taux de positivité, qui s’établit à 7 % selon la dernière mesure du 26 mai, alors qu’il était à 2,1 % le 7 avril. Partout au Québec, ce sont 513 personnes qui sont actuellement hospitalisés et qui ont été testés positifs.

Au ministère de la Santé et des Services sociaux, Marie-Claude Lacasse, coordonnatrice des relations avec les médias, indique que le ministère suit la situation de près, sans toutefois s’alarmer.

« Les visites aux urgences et les hospitalisations ont augmenté lentement ces dernières semaines, mais restent à un niveau relativement faible. »

Selon le Dr Don Vinh, infectiologue et microbiologiste au CUSM, le taux de positivité réel est sans doute plus élevé étant donné que le dépistage ne se fait plus et que plusieurs personnes « confondent leurs symptômes avec des allergies », y compris les médecins lorsque les patients leur rendent visite.

Mais si on peut penser qu’il s’agit d’allergies, c’est parce que le COVID a été rendu plutôt inoffensif, non ? Pour les personnes en bonne santé, pour celles qui l’ont déjà attrapé ou qui ont été vaccinées, les symptômes ne sont pas importants, en effet, répond le Dr Vinh.

En effet, les personnes qui se présentent à l’Hôpital Royal Victoria, où il exerce, en raison de symptômes compatibles avec la COVID, « se comptent sur les doigts d’une main », dit-il.

Il insiste toutefois : les personnes vulnérables – qui sont âgées, immunodéprimées ou qui ont des problèmes de santé spécifiques – restent exposées.

Pour la grande majorité des gens, les symptômes restent les mêmes : fatigue, mal de gorge, nez qui coule, toux. Le lavage des mains est donc toujours indispensable, car qui a vraiment envie, en juin, lorsque les petits oiseaux chantent, d’être frappé quelques jours et de manière plus virulente s’il a une santé fragile ?

Une surveillance à maintenir absolument

Le DD Anne Gatignol, virologue et professeure de microbiologie à l’Université McGill, explique que nous avons « atteint l’immunité collective grâce à la protection combinée des vaccins et des personnes âgées ».

« Toutefois, une surveillance reste nécessaire, car nous ne sommes pas à l’abri d’une autre vague probablement à l’automne. Il faut aussi se préparer à la prochaine pandémie, car il est certain qu’il y en aura d’autres, mais on ne sait pas quand ni où elle commencera”, note le D.D Gatignol.

Serait-ce une pandémie de COVID ? En fait, une pandémie qui serait liée à d’autres virus, répond-elle.

« Le plus probable serait une épidémie de grippe avec un nouveau recombinant. Le pire scénario serait un virus recombinant de la grippe aviaire, car le taux de mortalité pourrait être élevé. Il pourrait également s’agir d’un autre virus de la grippe animale (comme ceux du porc). Nous ne sommes pas à l’abri d’un autre coronavirus, car les chauves-souris du monde entier en hébergent un grand nombre sans être elles-mêmes touchées. »

Personne, absolument personne, ne veut entendre ça, certes… Mais « la bonne nouvelle », ajoute le D.D Gatignol a immédiatement indiqué que « plusieurs vaccins sont en préparation ou déjà prêts et que le Canada a augmenté sa capacité de production ».

Le Dr Don Vinh note pour sa part qu’à l’automne, il n’est pas impossible que soient proposés des vaccins combinant protection contre la COVID et la grippe, mais cela reste à voir.

A noter qu’aux Etats-Unis, un nouveau variant s’est bel et bien installé – celui qui commence par la lettre K (KP1, KP2, KP3). Ce n’est pas impossible, selon le Dr Vinh, qu’il explique la hausse actuelle du taux de positivité au Québec.

Les prochains vaccins cibleront donc ce nouveau variant.

 
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