Eurostar souhaite acquérir “jusqu’à 50 nouveaux trains” d’ici 2030 après avoir réalisé un chiffre d’affaires “historique” de 2 milliards d’euros en 2023, a annoncé jeudi la compagnie ferroviaire.
(AFP / STEFANO RELLANDINI)
Aucune commande n’a encore été passée et Eurostar, qui exploite des liaisons ferroviaires entre cinq pays – la France, la Grande-Bretagne, la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne – envisage ces acquisitions pour absorber « la demande croissante de voyages » et « accueillir 30 millions de passagers annuels d’ici 2030 ». qu’elle s’est fixé comme objectif, a indiqué l’entreprise dans un communiqué.
Les nouvelles rames remplaceraient en partie celles qui devaient être démolies, compte tenu de leur âge. Au total, ces potentielles acquisitions porteraient la flotte Eurostar à 67 trains, contre 51 actuellement.
“L’objectif est de mettre en service les premiers nouveaux trains au début des années 2030”, précise Eurostar.
L’entreprise, détenue majoritairement par SNCF Voyageurs, avec des participations de la société belge SNCB, de la Caisse des dépôts et placement du Québec (CDPQ) et du fonds d’investissement Federated Hermes Infrastructure, a enregistré un chiffre d’affaires record de 2 milliards d’euros en 2023. Elle n’a pas a dévoilé son résultat net.
Eurostar a transporté 18,6 millions de passagers en 2023, soit une augmentation de 22 % par rapport à l’année précédente. Les relations qui ont connu la plus forte croissance sont celles entre Amsterdam et Londres (+38%), Bruxelles et Londres (+33%) et Paris et Londres (+25%).
La filiale SNCF Voyageurs a également annoncé avoir réduit d’un tiers sa dette nette, qui s’élève désormais à 650 millions d’euros, grâce à « une forte génération de cash suite à sa reprise post-Covid » et « un nouveau prêt vert à terme de 650 millions d’euros sur cinq ans.
Eurostar exploite des TGV depuis 1994 entre Londres et le continent européen via le tunnel sous la Manche. Elle a absorbé à l’automne dernier la marque Thalys, qui exploitait depuis 1995 les liaisons entre Paris, le Benelux et le nord-ouest de l’Allemagne.
La dernière commande de l’entreprise ferroviaire remonte à 2014, lorsqu’Eurostar a acquis sept rames auprès de Siemens.
