La valeur d’aujourd’hui à Paris – Airbus atteindra-t-il son objectif de livraison en 2024 ?

La valeur d’aujourd’hui à Paris – Airbus atteindra-t-il son objectif de livraison en 2024 ?
La valeur d’aujourd’hui à Paris – Airbus atteindra-t-il son objectif de livraison en 2024 ?

(AOF) – Hier soir, Airbus (+0,50% à 128,08 euros) a dévoilé sa performance commerciale du mois de septembre. L’avionneur a livré 50 avions commerciaux à 29 clients. Dans le même temps, 235 commandes brutes ont été enregistrées. Elle a livré 497 appareils depuis le début de l’année à 77 clients et elle prévoit de livrer environ 770 appareils en 2024. Cet objectif a été abaissé fin juin lors de l’avertissement sur résultat. Airbus visait auparavant 800 livraisons. Les courtiers s’interrogent sur la capacité d’Airbus à atteindre cet objectif au vu de ses performances à fin septembre.

Restant vendeur sur le titre Airbus avec un objectif de cours inchangé à 109 euros, Berenberg explique que « le total du mois est de cinq unités (-9%) inférieur à celui de septembre de l’année dernière et de 11 unités par rapport à la moyenne du cinq ans avant le Covid-19 ». “Depuis le début de l’année, les livraisons s’élèvent à 497, soit neuf unités (+2%) de plus que pour la même période en 2023 et cinq unités (+1%) de plus que la moyenne des cinq années précédant la pandémie”, ajoute le analyste.

Pour réaliser les prévisions d’Airbus pour 2024, à savoir « environ 770 » livraisons, l’entreprise doit livrer en moyenne 91 avions par mois. “Ce chiffre est à comparer à une moyenne de 82 livraisons mensuelles entre octobre et décembre 2023, et à la moyenne quinquennale avant Covid-19 pour cette période de 85”, souligne l’intermédiaire. Dans ces conditions, l’analyste juge que l’objectif de livraison pour 2024 est de plus en plus difficile à atteindre.

En outre, « la probabilité qu’Airbus atteigne son objectif de production de 75 A320 par mois en 2027 est faible, en l’absence d’investissements supplémentaires de la part de l’entreprise dans la chaîne d’approvisionnement », rapporte Berenberg.

En revanche, Jefferies reste à l’achat sur l’avionneur avec un objectif de cours de 160 euros. Les livraisons de septembre sont globalement conformes aux attentes, avec un troisième trimestre de 174. “Pour atteindre son objectif, Airbus devrait désormais augmenter ses livraisons de 11% sur un an au cours du quatrième trimestre”, précise le spécialiste.

“Bien que cela semble difficile, nous notons qu’un stock plus important d’avions de la famille A320 devrait aider le groupe à rester à moins de 10 appareils des 770 prévus”, a déclaré Jefferies. Ce dernier prévoit que l’EBIT commercial d’Airbus sera globalement stable au troisième trimestre sur un an, avec de légers effets de mix et de volume compensant les effets de change, de R&D et d’inflation.

 
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