«Je ne pouvais pas contrôler ma sexualité», tente d’expliquer un accusé

“Je ne pouvais pas contrôler ma sexualité”, a déclaré mercredi 2 octobre Jérôme V., 46 ans, devant le tribunal correctionnel du Vaucluse, pour tenter de justifier être venu six fois au domicile du couple Pelicot.

“Je n’y suis pas retournée parce que le ‘mode viol’ me convenait mais parce que je ne pouvais pas contrôler ma sexualité”, a déclaré cette quadragénaire, ancienne employée d’une supérette, l’un des 51 accusés de l’affaire du viol de Mazan. procès. (Vaucluse), poursuivi pour viol aggravé sur l’ex-épouse de Dominique Pelicot.

Dès l’ouverture de ce procès emblématique de violences sexuelles et de soumission chimique, le 2 septembre, à Avignon, cet homme, l’un des 18 accusés comparaissant détenus, avait reconnu « dans leur intégralité » les faits qui lui sont reprochés.

Et lorsqu’il s’est rendu pour la première fois à Mazan, au foyer Pélicot, au printemps 2020, en plein confinement face au Covid 19, juste après une séparation, c’était à cause de sa « sexualité débordante », a-t-il osé expliquer : « Je n’ai pas pu m’affirmer devant M. Pelicot. Je ne sais pas comment dire ‘non’ à M. Pelicot», poursuit-il.

Principal accusé de ce procès prévu jusqu’au 20 décembre, Dominique Pelicot est accusé d’avoir drogué sa femme avec des anxiolytiques, avant de la violer et de la faire violer par des dizaines d’inconnus recrutés sur internet, pendant dix ans, entre 2011 et 2020.

Il estime avoir été « sous influence » de Dominique Pélicot.

Comme les autres coaccusés, Jérôme V. avait rencontré Dominique Pelicot sur le site Coco.fr, depuis fermé par la justice.

“Son mode opératoire consistait à jeter des photos (de sa femme) au passage, en espérant que cela puisse provoquer une réaction”, a-t-il expliqué. « Et pour un profil comme le mien », ça a marché, souligne cet athlète de compétition, adepte de marathons et de randonnées.

« Dans mon cas, ces photos ont eu un impact. Je voulais m’en éloigner, je fuyais, j’espérais qu’il ne me contacterait plus, mais je n’ai rien fait pour que ça s’arrête”, a-t-il déclaré. -il a concédé. Il est donc revenu six fois, entre le 29 mars et le 19 juin 2020.

« C’est compliqué de vous dire pourquoi je n’ai pas pu dire ‘il faut que ça arrête’. J’avais peur du choc, qu’il lâche les photos » (NDLR : de lui en train de violer Mme Pelicot) , a-t-il ajouté depuis le banc des accusés, sous le regard nonchalant de Dominique Pelicot.

Décrit comme « faible », « naïf », « peu assertif » et « peu assertif » par les experts en psychologie, Jérôme V. a estimé avoir été « sous l’emprise » de Dominique Pelicot.

Le procès pour viol de Mazan pourrait être celui des « bons pères »

Avec l’AFP

 
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