A Genève, un adolescent sur sept a eu des pensées suicidaires ces dernières années – rts.ch – .

A Genève, un adolescent sur sept a eu des pensées suicidaires ces dernières années – rts.ch – .
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Entre 2021 et 2022, un jeune sur sept a eu des pensées suicidaires à Genève, selon une étude publiée dans la revue Swiss Medical Weekly. Ce taux est élevé mais comparable à celui mesuré avant la pandémie de Covid-19.

L’étude s’appuie sur la cohorte de jeunes SEROCoV-KIDS, un suivi populationnel conçu pour évaluer l’impact de la pandémie de coronavirus sur la santé et le développement des jeunes du canton de Genève. Le panel comprend 492 jeunes âgés de 14 à 17 ans, dont 52% de filles.

Résultat : entre décembre 2021 et juin 2022, 14,4 % ont déclaré avoir eu des pensées suicidaires au cours des douze mois précédents.

Identifier les facteurs de risque

Au-delà de ce chiffre, cette recherche « a permis de révéler plusieurs facteurs associés aux idées suicidaires, notamment une forte détresse psychologique (exprimée par 25 % des jeunes), une faible estime de soi (8,3 %), l’identification à la communauté LGBTQI+ et le temps. dépensées en écrans», note Roxane Dumont, doctorante en épidémiologie aux HUG et première auteure de l’étude.

“Cela a également souligné l’effet protecteur de relations de qualité entre les jeunes et leurs parents”, ajoute le chercheur, cité lundi dans un communiqué des HUG.

Le poids de la digitalisation

Comme l’ont démontré d’autres études, la dépendance aux réseaux sociaux est reconnue comme un facteur de risque important de détresse psychologique. Cela peut renforcer la faible estime de soi, les comportements narcissiques et la solitude.

Ainsi, le temps excessif passé devant un écran, y compris pour les activités scolaires, a été corrélé à la détérioration de la santé mentale et physique des jeunes. Sur cet aspect, la situation s’est clairement aggravée depuis la pandémie. Cependant, le sujet reste controversé dans la recherche.

Le Covid-19 a affecté la santé des jeunes, rappellent les scientifiques. Cependant, son effet sur les comportements suicidaires reste flou, et le taux d’idées suicidaires observé dans cette étude deux ans après le début de la pandémie est comparable à celui de la période pré-pandémique.

Moins de tabous sur la question

« Les sont mitigées dans les médias. On a constaté une augmentation des consultations, d’environ 40 %. En revanche, ce que montre notre étude, c’est que la gravité des troubles n’a pas augmenté», explique le docteur Rémy Barbe, chef de l’unité d’hospitalisation au service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à Genève.

>> Lire à ce sujet : Augmentation des consultations pour pensées suicidaires chez les jeunes, alerte Pro Juventute

Selon lui, la médiatisation des questions de santé mentale durant la deuxième partie de la pandémie a été « plutôt favorable » aux consultations auprès des jeunes. “Cela montre qu’il est intéressant de s’inquiéter, et qu’il faut continuer”, souligne-t-il. “Et il y a quelques indicateurs qui montrent où l’accent doit être mis, qu’il s’agisse de l’usage des écrans ou de la question d’une meilleure intégration des jeunes s’interrogeant sur leur identité ou leurs préférences sexuelles.”

Le suicide est la principale cause de décès chez les 15-24 ans en , une constante depuis plusieurs années. les trois à quatre jours, un jeune passe à l’action.

ats/jop

 
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