HostnFly, WeHost, GuestReady… Comment les concierges d’appartements espèrent profiter des de Paris 2024

HostnFly, WeHost, GuestReady… Comment les concierges d’appartements espèrent profiter des de Paris 2024
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“JEMerci pour ton intérêt. Malheureusement, notre agence locale fonctionne déjà à pleine capacité et ne peut pas soutenir de nouveaux logements. » Le message est signé par un concierge d’appartement parisien. A trois mois du début des Jeux olympiques, ces start-up sont submergées par la demande. HostnFly, WeHost, GuestReady et Welkeys espèrent attirer au maximum les 11,3 millions de touristes, majoritairement français, attendus lors de la compétition. Parmi eux, près de 500 000 sont attendus dans ce type de logements, selon une étude de Deloitte publiée en avril 2023.

En offrant la possibilité aux propriétaires de s’occuper de la location de leur bien (création de l’annonce, diffusion sur les plateformes, remise des clés, etc.) pendant leur absence, moyennant une commission de 20 à 25% sur les revenus générés, ces start-up misent sur les 800 000 logements considérés en location saisonnière en . « Nous sommes payés grâce à cette commission. Si le logement n’est pas loué, nous ne gagnons pas d’argent, ce qui aligne nos intérêts sur ceux du propriétaire », explique Quentin Brackers de Hugo, PDG de HostnFly. Créée en 2016, cette start-up emploie 50 personnes et gère plus de 5 000 hébergements partout en France, y compris dans les stations balnéaires et les stations de ski.

Bulle spéculative prête à éclater

Ces derniers mois, de nombreux Parisiens désireux de bénéficier des retombées économiques des (selon Deloitte, les hôtes Airbnb devraient gagner en moyenne près de 2 000 euros bruts pendant les Jeux) se sont tournés vers les services de conciergerie : « En temps normal, nous avons 200 demandes. de propriétaires par mois, mais depuis six mois c’est plutôt 1 200, on n’a pas de mal à trouver un logement, donc on peut choisir », note le président d’HostnFly.

Romain Bellet est le PDG de WeHost. Créée en 2014, sa start-up gère environ 2 000 locations en France, dont la moitié à Paris. Après une croissance de « 35 % » l’an dernier, il espère lui aussi bénéficier de « l’effet JO » : « C’est une aubaine pour nous, nous devrions doubler le chiffre habituel cet été », assure le dirigeant.

Il se méfie cependant de l’explosion des prix annoncée il y a un an : « Il y a eu un énorme engouement, mais la bulle spéculative est en train d’éclater. Aujourd’hui, le loyer moyen est 1,8 fois supérieur au prix par nuit de l’année dernière. » Bien loin des prix multipliés par 5 ou 10 espérés ces derniers mois. « Il y a une sorte de retour à la raison, chez les propriétaires, sur les niveaux de prix, et de notre part sur le taux d’occupation qui culmine à 30 % », confirme Quentin Brackers de Hugo, de HostnFly.

Un marché de plus en plus réglementé

D’autant que les services de conciergerie d’appartements font face à une forte concurrence. Depuis 2015, de grands groupes hôteliers accusent la plateforme de vider leurs chambres. En réponse, le gouvernement a imposé de multiples réglementations à Airbnb (la célèbre plateforme utilisée par la plupart des services de conciergerie), notamment pour empêcher les propriétaires de dépasser la limite légale de 120 jours de location de vacances par an. Fin janvier, l’Assemblée nationale a adopté un projet de loi transpartisan qui, en plus d’abaisser de 50 à 30 % le taux de réduction sur les revenus des meublés de tourisme, permettrait aux maires de réduire la durée limite de location à 90 jours par an.

En attendant que le texte passe au Sénat, les perspectives de croissance du secteur restent incertaines. « On crée beaucoup d’emplois en France et on regrette parfois de ne pas être en discussion avec les élus », constate Romain Bellet de WeHost. « Une fois de plus, le gouvernement préfère sanctionner plutôt qu’écouter les acteurs de l’économie réelle […] au risque de voir leur activité menacée et leurs emplois supprimés », déclarait également dans une tribune en 2018 Chloé Fournier, fondatrice de la conciergerie Welkeys. En effet, dans un rapport publié en 2019, le cabinet d’analyse économique Xerfi estimait que le L’âge d’or du marché était passé : « Après une hausse de 12 % par an depuis 2013, le moteur cale. Nous entrons dans une phase de ralentissement. »

Deux acteurs en liquidation judiciaire

Depuis, la crise du Covid est passée, suivie par la hausse des taux d’intérêt qui a particulièrement frappé les start-up, habituées à lever des fonds rapidement. «Pendant le Covid-19, les conciergeries n’ont eu aucun revenu pendant plus d’un an», explique Quentin Brackers de Hugo. Il a fallu s’endetter et prendre du PGE [prêt garanti par l’État, NDLR] survivre. Puis il y a eu la crise du financement. Avec la hausse des taux d’intérêt, il est devenu moins facile de refinancer les entreprises. » Une double lame qui a notamment eu raison de Leavy.co et Smartrenting, deux services de conciergerie placés en redressement judiciaire puis liquidés, respectivement en octobre 2023 et mars 2024. « Le PGE a été une épée de Damoclès qui a précipité la fin de « l’aventure, » confirme Thibaut Martin, ancien co-fondateur de Smartrenting.

Bien que sa start-up ait fermé, il continue d’observer de près ce secteur où la rentabilité n’est pas garantie : « On a l’impression de gagner beaucoup sur la nuitée, mais derrière ça il faut s’occuper du ménage, gérer l’accueil des arrivées. , y répondant jour et nuit… il est très difficile de faire de la marge après ces opérations. »

Pour surmonter cette période, plusieurs start-up comme HostnFly ont décidé de changer de modèle. Ils s’appuient désormais sur un réseau d’agents indépendants dans chaque ville, qui gèrent toute la partie opérationnelle, une fois le bien signé. « Les agents sont motivés par la qualité du service, car plus les clients sont satisfaits, plus ils gagnent d’argent », résume Quentin Brackers de Hugo. Ainsi, la start-up évite de nombreux frais fixes et peut se concentrer sur la prospection, le développement technologique ou le marketing. Après 6,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022, l’entreprise a réalisé 10 millions de chiffre d’affaires en 2023 et espère encore une hausse de 40 % pour 2024, dont 10 % grâce aux JO.

 
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