Elle a refusé de se faire vacciner, l’hôpital de Cherbourg était en droit de la suspendre

Elle a refusé de se faire vacciner, l’hôpital de Cherbourg était en droit de la suspendre
Descriptive text here

Par Éditorial La Presse de la Manche
Publié le

27 avril 24 à 17h00

Voir mon actualité
Suivre La Presse de la Manche

La cour administrative d’appel de Nantes (Loire-Atlantique) a validé la légalité de la suspension d’un agent du centre hospitalier public du Cotentin, à Cherbourg-en-Cotentin (Manche), lors de l’épidémie de Covid-19.

Pour rappel, le 15 septembre 2021direction de l’hôpital avait décidé de suspendre : elle n’avait pas respecté la « vaccination obligatoire » du personnel hospitalier posé par un loi d’août 2021. La décision prévoyait qu’elle ne serait réintégrée dans ses fonctions que lorsqu’elle aurait présenté « un certificat de vaccination contre le Covid-19 » ou, à l’inverse, un « certificat de contre-indication ».

Privé de rémunération

Sans rémunération depuis cette datele demandeur a alors saisi le Tribunal administratif de Caen (Calvados) pour faire annuler cette décision. Mais le 13 juin 2023le tribunal a rejeté sa demande.

Le salarié est donc entré dans le cour administrative d’appel de Nantes : elle réclame l’annulation de la décision et souhaite qu’une « injonction » soit faite au centre hospitalier pour « rétablir ses soins et ses droits », notamment en matière de « avancement » de carrière et « congés payés ». Elle réclamait, au passage, 2 000 € pour elle frais de justice.

« Dans l’intérêt du service »

Mais cette « suspension » reste « une mesure prise dans l’intérêt du service et de la politique de santé » : il était « destiné à lutter contre la propagation de l’épidémie de Covid », répond la cour administrative d’appel de Nantes dans un arrêt du 29 mars 2024qui vient d’être libéré .

Il n’était donc pas question de « sanction disciplinaire » qui aurait dû être débattu de manière contradictoire. En invoquant un « malentendu » Déclaration des droits de l’hommeet celle des principes constitutionnels des « droits de la défense », conteste le requérant « en réalité » le « principe même de la vaccination obligatoire » , mais ses arguments sur ce point n’ont « pas été présentés dans un mémoire séparé » comme l’exige le Code de justice administrative (CJA). Ses conclusions sont donc juridiquement « irrecevables ».

200 euros de frais de justice

Pour le reste, ce « régime sanitaire justifié, adapté et proportionné »n’a pas causé « une atteinte excessive au droit de chaque partie intéressée de le respect de sa vie privée et familiale» au vu des « considérations majeures de santé publique » qui ont justifié de telles mesures.

Vidéos : actuellement sur Actu

« Compte tenu de l’objectif de santé publique poursuivi, l’obligation vaccinale […] et la suspension sans solde des agents qui ne souhaitent pas se faire vacciner ne constituent pas traitement inhumain et dégradant», ajoutent les juges.

L’agent a également été condamné à verser 200 € à l’hôpital pour ses frais de justice.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Vaccin anti-Covid-19 – Victime de blessures à répétition, un joueur de Laval en « errance médicale » assigne Pfizer en justice