Catarina vit depuis 2011 à Esch-sur-Alzette, la deuxième plus grande ville du Grand-Duché. Elle travaille comme femme de ménage dans une maison de retraite et, lorsque la pandémie de coronavirus a frappé le pays, elle est devenue la première voix à défendre les femmes qui sont en première ligne de la contagion, mais ne bénéficient pas de conditions de sécurité adéquates.
« J’ai commencé à protester auprès des patrons, non seulement pour ma dignité, mais aussi pour celle de toutes mes collègues féminines », explique-t-elle. Il s’agit des masques qu’on leur avait promis et qu’on n’a jamais reçus, des gants qui se cassent sans raison, de l’obligation de nettoyer les chambres des patients infectés sans recommandations de sécurité. “Nous ne pouvons pas être de la chair à canon.”
La couverture du magazine spécial Contacto dédié au 50e anniversaire du 25 avril. © PHOTO : DR
Elle est devenue déléguée syndicale dans son entreprise. Elle travaille pour le plus grand prestataire de services du pays qui compte comme elle plus de 2 000 salariés. « Des femmes mal payées, certaines avec des enfants à la maison, d’autres atteintes de maladies chroniques, qui travaillent dur mais qui ont aussi le droit de préserver leur santé et celle de leur famille. »
La nouvelle selon laquelle une Portugaise aux cheveux roux organisait une révolution pour la dignité des femmes de ménage a commencé à voyager comme le vent. Ce combat, dit Catarina, est celui de la décence. Et c’est une leçon qu’elle a apprise de son père : Salgueiro Maia, l’homme qui a fait du Portugal un pays libre il y a cinquante ans.
L’histoire complète que nous avons recueillie en 2020 est désormais publiée dans l’édition spéciale de Contacto qui est sortie en kiosque le samedi 20 avril. Un magazine bilingue, en portugais et en français, entièrement dédié au 50e anniversaire du 25 avril. Un numéro à retenir.
Cet article a été initialement publié sur le site Web Contacto.
Adaptation : Mélodie Mouzon
