voici des solutions efficaces pour se protéger des moustiques tigres

voici des solutions efficaces pour se protéger des moustiques tigres
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Attention aux moustiques tigres sanguinaires cet été ! Face à la recrudescence des cas de dengue en France, les autorités sanitaires appellent la population à une extrême vigilance. Et pour cause : depuis le début de l’année, plus de 1 679 cas ont été importés en France métropolitaine contre seulement 131 sur la même période en 2023. Ils proviennent majoritairement des Antilles, où la circulation du virus de la dengue est endémique. Mais c’est sans compter les cas autochtones, alors que le moustique tigre, vecteur de la maladie, est déjà implanté dans 78 des 96 départements métropolitains. Si l’on prend en compte le brassage de populations lié aux Jeux olympiques, le risque épidémique en France est élargi pour cet été.

L’année dernière, le comité de surveillance et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) mettait déjà en garde dans un avis contre la future augmentation des cas de la dengue, mais aussi le chikungunya et le zika au cours des étés à venir. Et pour cause, ces virus sont transmis notamment par le moustique tigre qui est présent dans 67 départements de France métropolitaine. « Depuis 2010, le nombre de [territoires] colonisés a été multiplié par 10” en France, soulignent les experts Covars. Sur le marché, plusieurs solutions existent pour vous protéger… mais toutes ne sont pas aussi miraculeuses qu’on le prétend.

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Tout d’abord, vous devez connaître la cible à éliminer. « Sur 3 600 espèces, seules deux nous dérangent vraiment : le moustique tigre, arrivé en France métropolitaine en 2004, et l’aedes aegypti, une espèce très similaire présente outre-mer. »raconte Capital Didier Fontenille, épidémiologiste médical à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Alors que 65 cas autochtones de dengue ont été recensés en 2022 en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, en Occitanie et en Corse, ce chercheur appelle à l’adoption de « petits gestes barrières » pour prévenir les risques d’épidémie.

Retirez toute eau stagnante

La première stratégie consiste en une sorte de “pourrir” la vie des moustiques tigres. « Les femelles ont la particularité de pondre leurs œufs dans de petites réserves d’eau qui sont la plupart du temps créées par l’homme », explique Didier Fontenille. Le premier réflexe à avoir est donc de traquer les éventuelles eaux stagnantes et “videz les soucoupes des pots de fleurs à l’extérieur et les vases à l’intérieur de la maison”, suggère l’épidémiologiste. Attention également à ne pas laisser trop longtemps un verre d’eau sans agir : « Si on oublie de le vider pendant dix jours, cela laisse le temps aux femelles de pondre et le mal est fait »complète le membre de Covars.

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Vérifiez également soigneusement vos gouttières : “Mal drainés, ils peuvent attirer beaucoup de moustiques”, prévient-il. Quant aux collecteurs d’eau, l’épidémiologiste recommande d’utiliser un insecticide d’origine biologique, connu sous l’acronyme BTI (Bacillus thuringiensis israelensis), afin d’éviter le développement des larves de moustiques. « On les trouve en jardinerie », ajoute Didier Fontenille. Des efforts doivent également être faits au niveau des autorités locales : « On trouve des moustiques tigres dans les fontaines et même dans les bénitiers »insiste l’expert.

Choisissez judicieusement vos répulsifs

Mais la prévention pendant la phase dite “aquatique” les moustiques ne suffisent pas. “Ce qui nous dérange le plus, ce sont les femelles qui viennent nous mordre., souligne Didier Fontenille. Pour se protéger du danger, Covars recommande l’utilisation de répulsifs cutanés. Attention, seules quatre molécules sont actuellement recommandées par le ministère de la Santé et de la Prévention : DEET, citradiol, IR3535 et picaridine. Les concentrations de ces substances dans les répulsifs doivent être adaptées à l’âge et/ou aux femmes enceintes ou non. Il est plus judicieux de contacter votre pharmacien pour choisir le répulsif qui vous convient le mieux. Si vous préférez des alternatives plus douces, soyez prudent, “Les huiles essentielles sont très inefficaces”, prévient l’épidémiologiste. Quant aux bracelets anti-moustiques, “ça ne marche pas du tout, tout comme l’échographie”.

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En plus de la protection cutanée, cette dernière recommande l’utilisation de répulsifs spatiaux comme ceux à brancher sur les prises électriques. “C’est insuffisant, évidemment, mais ça marche quand même”, estime le député de Covars. Quant aux adeptes des moustiquaires, ces solutions ne valent que pour les bébés et jeunes enfants, ainsi que pour les personnes alitées. « Le problème est que les moustiques tigres piquent principalement le jour, moins la nuit. Donc à moins de se déplacer avec une moustiquaire sur soi, cette solution a une efficacité très limitée »ironise Didier Fontenille.

Qu’en est-il des insecticides et des pièges pour tuer les moustiques tigres ? ?

En cas d’épidémie avérée de dengue, de zika ou de chikungunya, l’État, avec le soutien des agences régionales de santé (ARS), actionne d’autres leviers un peu plus extrêmes. « Si des cas sont identifiés ou en cas de suspicion, les opérateurs ont pour mandat de tuer les moustiques tigres femelles à l’aide d’insecticides à base de deltaméthrine »explique l’épidémiologiste médical à l’IRD.

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Pour les particuliers qui souhaitent également éliminer ces insectes particulièrement nuisibles en été, ils peuvent investir dans un piège à moustiques. « Mais cela coûte très cher et un récent rapport de l’Anses affirme qu’ils peuvent encore être améliorés », souligne Didier Fontenille. Il faut en effet compter plusieurs centaines d’euros pour une efficacité encore relative. “Mais ça va s’améliorer”, rassure le membre du Covars, qui collabore avec les entreprises du secteur pour les améliorer.

Il existe cependant une solution bien plus innovante qui a fait ses preuves à La Réunion, dont l’activité touristique a été dévastée par l’épidémie de chikungunya en 2005. « Nous avons testé la technique de l’insecte stérile. L’idée est de lâcher des dizaines, voire des centaines de milliers ou des millions de moustiques mâles stérilisés. Ils s’accouplent avec des femelles qui pondent des œufs qui n’éclosent pas. De ce fait, nous ne polluons pas l’environnement et en plus, nous réduisons la population de moustiques tigres Une stratégie prometteuse puisqu’elle présente des résultats “très encourageant” à la Réunion : la population de moustiques tigres a été réduite de 60 à 70 %. “Et nous savons pourquoi nous n’avons pas réussi à faire mieux donc nous poursuivons l’expérimentation pour atteindre au moins 90%”s’enthousiasme Didier Fontenille.

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Mais cette solution peut s’avérer coûteuse au début. « C’est comme lorsque nous avons fabriqué la première Tesla. C’est cher au début car il y a des usines à monter pour produire des moustiques mâles stérilisés, il faut des rayons X, etc. Il y a toute une stratégie à mettre en œuvre pour réduire les coûts.». Néanmoins, “plusieurs communes d’Occitanie” souhaitent expérimenter cette technique respectueuse de l’environnement et, sur le papier, durablement efficace en termes de santé publique.

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