Cinq bébés morts en 2024, alerte sur l’épidémie de parvovirus B19 en France

Cinq bébés morts en 2024, alerte sur l’épidémie de parvovirus B19 en France
Descriptive text here

© Illustration Capital / Adobe Stock

– L’épidémie de parvovirus B19 a débuté au printemps 2023 avant de s’intensifier ces derniers mois

Ça ne finit jamais. Après la rougeole, la coqueluche et les infections à méningocoques, Santé publique France alerte sur une résurgence inquiétante infection par le parvovirus B19. Dans un rapport publié lundi 22 avril au soir, l’agence sanitaire déplore déjà le décès de cinq bébés en 2024. Un chiffre anormalement élevé : les statistiques remontant à avant la pandémie de Covid-19 recensaient 1,8 décès par an. Cette maladie, souvent bénigne, ne fait habituellement pas l’objet d’une surveillance spécifique en France. Comment est-ce qu’on est arrivés ici ? Capital fait le point sur la situation.

L’épidémie de parvovirus B19 a débuté au printemps 2023 avant de s’intensifier ces derniers mois. Le premier signal a été donné le 31 juillet à Paris, par le service de pédiatrie générale et des maladies infectieuses de l’hôpital Necker, “indiquant un nombre inhabituel d’hospitalisations pédiatriques graves liées à une infection par le parvovirus B19”, précise le rapport de Santé publique France. Une enquête a rapidement confirmé l’alerte, soulevant « une augmentation des cas graves d’infections à parvovirus B19 nécessitant une hospitalisation, dont certains en réanimation ». Après une faible exposition au virus pendant la crise du Covid-19, le assouplissement des gestes barrièregrâce à une accalmie épidémique, pourrait expliquer cette brusque augmentation des infections.

Le reste sous cette annonce

Le reste sous cette annonce

Forte augmentation des infections par le parvovirus B19 par rapport à pré-Covid

À tel point que les compteurs explosent : les données virologiques de l’hôpital Cochin à Paris ont par exemple montré que «le nombre d’échantillons positifs au parvovirus B19 avait triplé au cours des huit premiers mois de 2023 par rapport à l’ensemble de l’année 2022”. Après une accalmie en août, probablement liée aux vacances d’été, d’autres signalements sont intervenus à la fin de l’année dernière : « En octobre, des signalements spontanés des médecins urgentistes ont mis en évidence la persistance d’hospitalisations pour infections sévères à parvovirus B19. Les services de médecine périnatale ont signalé des cas chez des femmes enceintes.

Résultat, les premières données biologiques et cliniques analysées par Santé Publique France et fournies par les laboratoires d’analyses et les urgentistes hospitaliers « a indiqué une incidence pour la saison 2023-2024 bien supérieure à celle des années précédentes avec une circulation virale soutenue et une augmentation des cas qui a persisté en janvier et février 2024 », précise le rapport. La France n’est peut-être pas un cas isolé en Europe puisqu’une situation similaire est également observée en Israël.

Le reste sous cette annonce

Comment se transmet le parvovirus B19 et quels en sont les symptômes ?

Et pour cause : le parvovirus B19 est un virus strictement humain qui se transmet principalement par voies aériennes. Mais parmi les cinq bébés décédés, quatre sont tombés malades à la suite d’une infection congénitale. Autrement dit, les mères sont les premières infectées et transmettent leur virus à leur enfant. “Les données de laboratoire montrent des tests positifs pour le parvovirus B19 dans des échantillons de liquide amniotique”, précise Santé publique France. Dans certains cas, le parvovirus B19 peut même provoquer fausses couches.

Lire aussi :

Covid-19 : faut-il craindre un retour brutal de l’épidémie ?

Et les symptômes ? « Les signes cliniques apparaissent après une incubation de 4 à 21 jours » précise Santé Publique France. Même s’il provoque généralement des formes asymptomatiques, le virus n’en reste pas moins responsable de “la cinquème maladie” : à savoir la cinquième infection virale qui déclenche Éruptions cutanées chez les enfants, avec la rougeole, la rubéole, la varicelle et la roséole. Alors que la rougeole est également en hausse en France, l’agence sanitaire appelle donc les professionnels de santé à ne pas exclure le parvovirus B19 face à un cas suspect de rougeole non confirmé par des tests biologiques. Un autre signe doit également alerter les femmes enceintes : « Dans le contexte épidémique actuel, une diminution des mouvements fœtaux actifs doit donner lieu à une consultation rapide d’un service spécialisé »complète Santé Publique France.

>> Notre service – Faites des économies en testant notre comparateur d’Assurance Maladie

Chaque jour, la sélection de informations principales du jour.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Vaccin anti-Covid-19 – Victime de blessures à répétition, un joueur de Laval en « errance médicale » assigne Pfizer en justice