À propos des films catastrophe et de leurs effets sur les populations

À propos des films catastrophe et de leurs effets sur les populations
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Alors que nous subissons de plus en plus les effets du changement climatique et à la lumière des tensions mondiales croissantes, une question peut se poser : les films jouent-ils un rôle dans notre comportement face aux catastrophes ?

Dans les films catastrophe, on essaie souvent de véhiculer l’image de l’humain primat qui est prêt à tout pour survivre. Ces films suivent fréquemment les aventures d’une personne essayant de retrouver ou de sauver sa famille ou d’un petit groupe ordinaire luttant pour sa propre survie dans un environnement chaotique. Ces caractéristiques répondent aux besoins sensationnalistes d’Hollywood et nous permettent de nous projeter sur une poignée de protagonistes dépassés par la situation, ce qui nourrit notre désir intérieur d’être des héros.

Il est possible que ces films et autres formes de divertissement médiatique aient une profonde influence sur notre perception et notre comportement, en particulier dans les situations de crise résultant de catastrophes naturelles ou d’origine humaine. Être exposé à des représentations récurrentes de panique et d’individualisme pourrait influencer nos réactions dans la réalité.

Dans de nombreux films catastrophes, nous voyons des scénarios dans lesquels la société se désintègre rapidement, la panique prend le dessus et les individus se battent pour leur propre survie aux dépens des autres. Ils incarnent souvent une culture de peur et de méfiance, dans laquelle l’entraide est rare et la concurrence pour les ressources devient féroce. Cette tendance à présenter un individualisme exagéré comme la norme dans les situations de crise pourrait renforcer les attitudes égoïstes et l’isolement dans la vie réelle.

Nous en avons vu des exemples à petite échelle lors de la pandémie de COVID-19, où la panique a conduit à des comportements irrationnels tels que le surstockage de papier toilette, créant ainsi des pénuries artificielles. De tels exemples peuvent également être observés avant une tempête : l’essence, l’eau en bouteille et la nourriture deviennent alors des ressources contestées susceptibles de créer des tensions.

Ce réflexe de survie qui nous pousse à stocker des biens essentiels est compréhensible et a même été étudié. Cela dénote un manque de confiance flagrant dans les réseaux de distribution, perçus ici comme fragiles, ainsi qu’une volonté de ne pas sacrifier le confort. Mais ce comportement témoigne aussi d’un manque de préparation de la part de la population, qui attendra pour la plupart la dernière minute pour se constituer une trousse de premiers secours et établir un plan d’urgence.

Sans rejeter entièrement la faute sur les sociétés de divertissement, je pense qu’une sensibilisation sociale est nécessaire pour que ces comportements puissent être évités plutôt qu’adoptés par défaut. En créant du contenu mettant en valeur l’entraide, la coopération et la résilience communautaire dans les situations de crise, nous pourrions inspirer un changement dans la façon dont les individus réagissent et se préparent à de telles situations.

On pourrait plus souvent suivre des protagonistes coordonnant des initiatives locales, ou accompagner des membres de la sécurité civile ainsi que des organisations communautaires et humanitaires afin de mettre en valeur leurs actions positives lors de crises.

Ce type de contenu pourrait non seulement fournir des modèles de comportement positifs à suivre, mais aussi renforcer notre sens de la responsabilité collective et notre capacité à relever ensemble les défis. En choisissant de mettre en valeur des valeurs telles que la compassion et la collaboration ainsi que la préparation communautaire et individuelle, nous pourrions contribuer à forger un avenir où la solidarité l’emporte sur la peur et où l’entraide est notre réponse instinctive à l’adversité.

Il apparaît essentiel de remettre en question notre perception des risques et de la responsabilité collective. Cela implique de promouvoir une culture de préparation, de prévention et de solidarité au sein de nos sociétés, où chacun contribue de manière proactive à la protection et à la résilience de la communauté dans son ensemble. En remettant en question nos perceptions traditionnelles et individualistes, nous pouvons élaborer des stratégies plus efficaces pour faire face aux défis complexes et interconnectés posés par les catastrophes.

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