Un couple de bouchers d’une petite ville du Loiret cherche désespérément un repreneur pour leur entreprise

Un couple de bouchers d’une petite ville du Loiret cherche désespérément un repreneur pour leur entreprise
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A 70 et 64 ans, Daniel et Patricia, qui tiennent la boucherie de Ferrières-en-Gâtinais, aimeraient passer le relais. Sans succès jusqu’à présent.

Le couperet est tombé après deux ans d’espoir : la mairie de Ferrières-en-Gâtinais, qui avait envisagé de soutenir un repreneur pour que la boucherie, commerce de centre-ville datant de 1904, puisse perdurer, a jeté l’éponge à moitié. Mars.

Désengagement de la mairie

Agés respectivement de 70 et 64 ans, Daniel et Patricia n’attendaient que ce passage de témoin pour prendre leur retraite ; Au lieu de cela, ils sont repartis à la recherche d’un acheteur pour le fonds ainsi que pour les murs, et n’ont pas raccroché leur tablier, malgré des problèmes de santé.

C’est fin 2019 qu’ils prennent la décision de vendre ; quelques visites étaient de bon augure. Mais entre l’obligation, au départ, de trouver un boucher pour prendre la relève, et le Covid-19, tout a changé. Après avoir fait apporter par le service des successions une expertise sur la valeur (semblable à la demande du couple), un géomètre et un architecte spécialisé, la mairie s’est désistée mi-mars.

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Entre le coût d’achat des murs et environ 100 000 euros de travaux pour les mettre aux normes obligatoires, elle a estimé qu’il n’était pas possible de négocier. “Nous avons accompagné ce couple auprès de la banque pour qu’ils obtiennent leur prêt dès leur arrivée… Nous avons également suivi avec intérêt un jeune qui s’est vu accorder son prêt pour la caisse, mais depuis, plus de nouvelles”, explique le maire, Gérard Larcheron.

Un jeune artisan prêt à recommencer a finalement abandonné

De leur côté, Daniel et Patricia aimeraient voir les rapports, et notamment l’estimation des travaux, pour en comprendre le montant. En réalité, selon le boucher, « la mairie (qui devait investir avec l’établissement public foncier Cœur de France comme maître d’oeuvre) a planifié les travaux sur trois mois sans possibilité d’ouverture, ce qui était impensable pour le jeune artisan qui aurait dû avait son prêt à rembourser sans revenus… »

En tout cas, entre les longs délais d’études, la hausse des taux qui a réduit sa capacité d’emprunt et la forte hausse des matériaux de construction, la donne a changé. Et même si la Chambre des métiers était prête à le soutenir avec des subventions de remise à niveau, le jeune a abandonné son projet.

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Les deux commerçants attendent depuis avec urgence une lettre officielle de la mairie autorisant les acheteurs à ouvrir « tout commerce » (sinon, seule une boucherie sera autorisée) ainsi que d’autres documents. Tout cela complique le travail des agences immobilières en charge de la vente : elles sont en partie bloquées sans ces éléments, alors même qu’ils ont été maintes fois sollicités en mairie.

Négociations en cours

Autre Source d’inquiétude pour Daniel, lors d’une réunion officialisant sa décision, le maire lui a fait savoir qu’il envisageait d’ouvrir une boucherie à proximité, il a précisé : « Des négociations seraient en cours avec un boucher… » Information confirmée par le maire. Une nouvelle Source de stress pour le couple, si cela devait arriver avant la vente. “Pourquoi investir ailleurs, alors que ici tous les équipements sont récents, et que les autres locaux (déjà détenus par la mairie), la Grande-Rue, sont moins adaptés ?”, s’offusque Patricia, qui craint pour son chiffre d’affaires.

Comme dans de nombreuses petites villes, la désertification des centres-villes s’accentue, la nécessaire revitalisation est complexe.

 
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