Michelin instaure un salaire « décent » pour ses salariés dans le monde

La direction du groupe pneumatique a annoncé mercredi la mise en place d’un salaire « décent » pour ses 132 000 salariés dans le monde.

Article rédigé par

franceinfo – avec France Bleu Pays d’Auvergne

Radio-France

Publié le 18/04/2024 07:19

Temps de lecture : 2 minutes

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(EMMANUEL MOREAU / FRANCE-BLEU PAYS D’AUVERGNE)

« Nous ne voulons pas que nos résultats reposent sur des salaires trop bas », justifie jeudi 18 avril sur France Bleu Pays d’Auvergne Florent Menegaux, président du groupe Michelin. L’entreprise a annoncé mercredi la mise en place d’un salaire vital pour ses 132 000 salariés dans le monde.

Florent Menegaux explique que depuis l’épidémie de Covid-19, le groupe s’interroge sur les protections à mettre en place pour ses salariés à travers le monde. Le PDG du groupe pneumatique avait alors souligné que contrairement à d’autres pays, « En France, nous sommes protégés par le chômage partiel, des systèmes de relais mécaniques qui font en sorte que la collectivité vienne soutenir directement les réductions d’activité. A partir de là, nous nous sommes demandé si nos grilles salariales à travers le monde étaient cohérentes avec nos valeurs », il ajoute.

Il considère en effet qu’un salaire minimum “ce n’est pas suffisant pour subvenir aux besoins de quatre personnes” d’une famille. Le PDG du groupe pneumatique précise qu’en France le salaire médian des catégories les plus basses est de « 49 % au-dessus du SMIC ». “C’est 20 % au-dessus du SMIC à Clermont-Ferrand et deux fois le SMIC à Paris. il ajoute.

« On peut dire que chez Michelin le partage existe, mais il ne comble absolument pas la différence de salaires entre les moins bien payés et les mieux payés », réagit de son côté Laurent Bador, délégué CFDT chez Michelin également jeudi sur France Bleu Pays d’Auvergne. Le syndicaliste explique que Michelin entend, par cette décision, « vérifier que tous les salariés Michelin répondent à la définition d’un salaire décent, quelle que soit leur place dans le monde ».

Même s’il salue cette décision, Laurent Bador souhaite tout de même apporter quelques nuances. Il rappelle ainsi que les primes ne sont pas les mêmes selon les fonctions. “La courbe d’augmentation des salaires est bien plus favorable aux cadres qu’aux ouvriers de l’industrie manufacturière., s’indigne-t-il. Le délégué CFDT regrette que « les agents ont une rémunération variable qui, proportionnellement lorsque les résultats de Michelin sont très bons, n’atteint pas le niveau qu’elle atteint chez les cadres supérieurs ». Il estime que cet écart peut aller « 3 à 5 fois ».

 
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