Y aura-t-il une rentrée scolaire en Seine-Saint-Denis ? « Ils nous provoquent », disent les syndicats

Y aura-t-il une rentrée scolaire en Seine-Saint-Denis ? « Ils nous provoquent », disent les syndicats
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Par Jacques Grégoire
Publié le

16 avril 24 à 18h32

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« Nous n’en voulons pas plus qu’ailleurs. Notre plan d’urgence est un plan de rattrapage. Il y a une rupture flagrante dans l’égalité entre les académies ! » Un mélange de colère et d’indignation se fait sentir dans la voix de Grégory Thuizat, co-secrétaire du Snes-FSU 93 (Syndicat national de l’enseignement secondaire). Plus déterminés que jamais, lui et ses collègues enseignants ont annoncé une grève le 22 avril 2024, jour de la rentrée scolaire. Leur rencontre avec la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, 15 avriln’a pas été concluant : « Cela fait deux mois que nous protestons et on nous dit simplement que nous avons assez d’argent », déplore-t-il.

” Ce n’est pas sérieux “

Lui-même professeur agrégé de lettres au lycée Suger de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), il constate que le ministre « n’a pris aucun engagement. Elle n’a fait que des promesses. Cela ne veut pas dire qu’il prendra des initiatives en termes de ressources. »

Les syndicats avaient estimé les besoins du département « à environ 358 millions d’euros », dont 5 000 postes d’enseignants2 200 accompagnateurs d’étudiants handicapés, 650 encadrants, 290 psychologues et 175 CPE», énumère Grégory Thuizat.

Des revendications auxquelles le ministre apporte réponses insuffisantes et pas assez précis pour les syndicats : « Elle dit qu’elle fera un effort pour recruter du personnel de vie scolaire, mais elle est incapable de donner des chiffres précis », rapporte l’enseignante. Il donne l’exemple des encadrants : « Elle nous dit qu’il y aura entre 3 et 50 recrutements, ce n’est pas sérieux », déplore-t-il.

« L’État est endetté envers la Seine-Saint-Denis »

Selon lui, la mobilisation “sera très suivie”. Le slogan reste le même, plus de moyens pour l’éducation en Seine-Saint-Denis et la fin du « choc des savoirs », qui prévoit notamment la création de groupes de niveaux (désormais intitulés « groupes de besoins »). . «Ils nous provoquent», constate Grégory Thuizat. «Cinq réunions, deux mois de mobilisations et on a juste droit à un ‘inventaire’, c’est une provocation», poursuit-il.

En effet, la ministre a expliqué qu’elle portera une attention particulière aux collèges de Seine-Saint-Denis dans la mise en place de groupes de besoin. Dans son communiqué, elle explique également avoir investi « depuis rentrée scolaire 2020, deux millions d’euros par an pour améliorer les bâtiments scolaires. »

Un effet d’annonce pour Grégory Thuizat qui martèle que « l’État est endetté envers la Seine-Saint-Denis. Il finance immeubles à 15% dans les autres départementsmais seulement jusqu’à 8,8% en 93. » Les images du lycée Blaise-Cendrars de Sevran et l’importance de la mobilisation ne contredisent pas ses propos.

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« Ce n’est pas un mouvement comme les autres. C’est un mouvement profond et populaire. Les mairies ont déployé des banderoles en soutien au mouvement», se réjouit le syndicaliste. Il conclut en assurant que la grève sera suivie et que le mouvement séquano-dionysiaque ne s’arrêtera pas de sitôt.

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