éclairée sous un ciel gris, la flamme olympique commence son voyage vers Paris – Libération – .

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Après les éditions de Tokyo et Pékin gâchées par le Covid-19, la traditionnelle cérémonie a eu lieu à Olympie, berceau de l’Olympisme, redécouvrant tous ses symboles. Elle arrivera à Marseille le 8 mai, à bord du trois-mâts Belem.

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C’était le jour où il ne devrait pas pleuvoir ! Très codifié et filmé par les caméras du monde entier, le rituel de l’allumage de la flamme olympique a eu lieu ce mardi 16 avril à Olympie, en Grèce, avant d’entamer son voyage vers Paris. Petit point sur les festivités et leur signification.

Sans allumette : comment la flamme a-t-elle été allumée ?

Après deux éditions gâchées par les restrictions liées à la pandémie de Covid-19, en 2020 et 2021, pour les JO de Tokyo et de Pékin, la traditionnelle cérémonie au berceau de l’Olympisme retrouve toutes ses couleurs et tous ses symboles. L’allumage de la flamme des Jeux de Paris a eu lieu vers midi local (11 heures à Paris) dans le sanctuaire d’Olympie, devant les ruines vieilles de 2 600 ans du temple d’Héra. Pour cela, un “grande prêtresse”joué par une actrice vêtue d’un costume inspiré de la Grèce antique, respectait le rituel connu des Grecs anciens.

Selon le protocole, la flamme doit être allumée grâce aux rayons du soleil qui se reflètent dans un miroir cylindrique parabolique, qui dégage une chaleur intense pour obtenir une flamme. Les prévisions météorologiques prévoyaient de gros nuages ​​gris pour mardi dans cette région occidentale de la péninsule du Péloponnèse. En début de matinée, un soleil discret pointait sur les collines, mais la cérémonie s’est déroulée sous un ciel plombé. A la fin de la répétition générale lundi, sous un soleil radieux, une flamme de réserve a été conservée dans une lampe de sécurité pour servir à allumer la torche si nécessaire. C’est finalement elle qui a été utilisée mardi.

Le stade des premiers Jeux, au VIIe siècle : où se déroulait la cérémonie ?

Comme tous les deux ans (alternance des Jeux d’été et des Jeux d’hiver), la cérémonie s’est déroulée à proximité du stade où les jeunes athlètes de l’Antiquité disputaient leurs premiers Jeux au VIIIe siècle avant JC. À l’époque, il était interdit aux femmes de participer, et ce jusqu’à l’abolition des Jeux antiques en 393 après JC. L’ensemble du sanctuaire d’Olympie, ravagé au cours de l’histoire par des tremblements de terre et des inondations, était dédié à Zeus et les Jeux visaient à lui rendre hommage. Sur le site, une statue chryséléphantine (en or et ivoire) de «dieu des dieux”, aujourd’hui disparue, elle était considérée comme l’une des sept merveilles du monde antique.

Laure Manaudou, Tony Estanguet, Nikos Aliagas : qui sera là ?

Un parterre d’officiels a assisté à la cérémonie, parmi lesquels le président du Comité International Olympique (CIO), l’Allemand Thomas Bach, la présidente de la République hellénique, Katerina Sakellaropoulou, la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra ou encore la présidente de le comité d’organisation des JO de Paris, Tony Estanguet et la maire de Paris, Anne Hidalgo. Une fois allumée, la torche brandie par l’actrice grecque Mary Mina sera transportée jusqu’au stade antique où elle sera remise au premier relayeur, accompagné d’un rameau d’olivier, symbole de paix. Le Grec Stefanos Ntouskos, champion olympique d’aviron à Tokyo en 2021, est le premier relayeur. La nageuse Laure Manaudou, qui a remporté son premier titre olympique, sur 400 m nage libre, aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004, doit lui succéder en tant que première relayeuse française. Ce rituel dans un tel endroit se fait »avec beaucoup d’humilité »a expliqué Nikos Aliagas, l’animateur de télévision et de radio franco-grec qui a animé ce rituel, exactement 101 jours avant la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris, organisés du 26 juillet au 11 août. « Les symboles sont importants en Grèce. Nous sommes […] dans l’universel parce que nous portons quelque chose qui ne nous appartient pas, qui est un héritage »a-t-il ajouté, affirmant qu’il voulait être “un intermédiaire» entre la Grèce et la France.

A pied, en bateau puis à pied : comment la flamme va-t-elle arriver en France ?

Le voyage de la flamme depuis Olympie jusqu’à la ville hôte des Jeux Olympiques est l’un des événements les plus symboliques associés aux Jeux, les relayeurs apportant un message de paix, selon la formule du Comité International Olympique. Mais contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, cette tradition ne remonte pas aux Jeux Olympiques de l’Antiquité. L’invention remonte aux Jeux de Berlin en 1936, organisés par le régime hitlérien, et le Mouvement olympique reconnut sa grande valeur symbolique en 1948.

Au total, 600 relayeurs passeront la flamme pendant les onze jours où elle sillonnera la Grèce, parcourant 5 000 kilomètres à travers sept îles grecques, dix sites archéologiques et le Rocher de l’Acropole où elle passera une nuit à côté du Parthénon. Dans un communiqué publié ce mardi, le comité d’organisation des JO de Paris précise que le tracé a été conçu pour célébrer l’amitié entre la France et la Grèce : « La flamme passera devant le monument Pierre de Coubertin à Olympie ou à travers la ville de Pylos pour souligner le lien historique de la bataille navale de 1821 où la France combattit aux côtés de la Grèce pour son indépendance. La flamme passera encore par Missolonghi, ville dont l’histoire a inspiré Eugène Delacroix pour sa peinture La Grèce sur les ruines de Missolonghi.»

Il atteindra enfin le port du Pirée, au sud d’Athènes, où il embarquera le 26 avril à bord du trois-mâts Belém à Marseille. A partir du 8 mai, le symbole des Jeux Olympiques traversera toute la France, où il sera protégé par “une centaine de policiers et gendarmes”dont le GIGN, unité d’élite des gendarmes, qui sera implantée « tout le temps » « à proximité ». En France, la flamme sera portée dans un flambeau imaginé par le designer Mathieu Lehanneur qui a pris des libertés malgré les contraintes d’un cahier des charges strict (une hauteur de 70 centimètres et un poids de 1,5 kg maximum, entre autres), en dessinant un objet oblong, un mat une partie, une partie brillante. « La forme évasée n’avait jamais évolué mais nous étions contraints par l’ergonomie du grip, il a expliqué à Libé août dernier. Jouer avec la symétrie nous a permis de raconter autre chose. Mais il devait aussi nous parler de la géographie des Jeux, de la Seine qui traverse la capitale, qui sera le décor de la cérémonie d’ouverture et la liaison avec la Seine-Saint-Denis. D’où le jeu d’ondulations et de vibrations sur la partie basse.

Le relais doit traverser « 100 sites emblématiques », “plus de 400 villes” et cinq territoires d’outre-mer. « 65 villes étapes fermeront la scène chaque jour. » Les territoires sont censés payer 150 000 euros (hors taxes) pour voir passer la flamme. Un système de sécurité dont la facture est déjà chiffrée : sécuriser l’itinéraire coûtera un million d’euros au ministère de l’Intérieur.

Pour l’arrivée de la flamme à Marseille où 150 000 personnes sont attendues, 5 000 policiers et gendarmes seront mobilisés. Le relais de la flamme passera également par Paris dimanche 14 et lundi 15 juillet. Au programme, une petite visite des lieux emblématiques de la capitale comme le Panthéon, le musée du Louvre, les Champs-Elysées et l’Assemblée nationale samedi. Avant l’ouverture des JO le 26 juillet.

 
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