Infections respiratoires, maladie X, « nouveau coronavirus »… pourquoi la France devra faire face à de nouvelles menaces sanitaires

Infections respiratoires, maladie X, « nouveau coronavirus »… pourquoi la France devra faire face à de nouvelles menaces sanitaires
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l’essentiel
Dans un avis rendu public il y a quelques jours, le Comité de surveillance et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) s’inquiète des menaces potentielles pour la santé. La structure a évalué les risques d’émergence d’une nouvelle pandémie.

Nous pensions que cette réalité était loin derrière nous. Celle d’un virus mondialisé qui, depuis des années, bouleverse notre quotidien. Quatre ans après le début de la pandémie de Covid-19, le Comité de surveillance et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) publie un document pour le moins inquiétant, évaluant les risques de situations sanitaires exceptionnelles au cours des cinq prochaines années. Dans son avis, transmis aux « autorités nationales » le 3 avril, l’institution – qui a succédé au Conseil scientifique – a identifié 35 maladies infectieuses susceptibles de perturber le quotidien des Français.

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« Ces risques existent. On ne sait pas quand ils arriveront mais on sait qu’ils arriveront, a expliqué la présidente de Covars, Brigitte Autran lors d’un point presse ce mercredi 10 avril. On ne crie pas au feu, nous ne voulons pas être alarmistes. , juste réaliste. Concrètement, les vingt membres du comité anticipent une nouvelle pandémie liée à un virus « respiratoire ». Deux types de menaces ont été identifiées par Covars : zoonoses (maladies transmises à l’homme par certains animaux) et arbovirus (virus qui se propagent par les moustiques, comme la dengue, le Zika ou le chikungunya).

Nouveau coronavirus, maladie X…

En tête de liste, les membres du comité citent le Grippe aviaire (également connu sous le nom de « H5N1 »). Cette maladie virale, loin d’être inconnue (notamment dans le sud-ouest du pays), touche principalement les oiseaux. « Le taux de mortalité est très élevé chez les oiseaux d’élevage (poulets, oies…) », précise l’Institut Pasteur. En 2022 et 2023, 402 élevages ont été infectés et 10 millions de volailles ont dû être abattues. Cette grippe présente un « risque important et clairement identifié » pour l’homme, commente le virologue Bruno Lina.

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Les membres de Covars craignent également l’émergence d’un “nouveau coronavirus”, évoquant toutefois des épidémies qui resteraient « de moindre ampleur que celle du Covid-19 ». Le Comité souligne les bénéfices liés à « l’efficacité protectrice » des vaccins développés contre le SARS-CoV-2 et « la capacité de développer des vaccins appropriés rapidement et à grande échelle ». Covars estime en outre que « la surveillance et la recherche continues sont essentielles pour atténuer le risque d’une pandémie mondiale ».

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Le président de Covars évoque également le risque de voir apparaître une « infection respiratoire aiguë hivernale » et notamment un «maladie“C’est une maladie” dont aujourd’hui on ne connaît pas l’agent infectieux, on ne connaît éventuellement pas le vecteur et on ne connaît pas la maladie qu’il va présenter”, poursuit Bruno Lina.

Risques liés au changement climatique

LE changements climatiques pourraient également apporter leur contribution et accroître la circulation des maladies émergentes. « L’une des conséquences du réchauffement climatique est l’allongement de la période de l’année qui sera favorable à la multiplication des vecteurs, commente Patrick Giraudoux, membre du Covars. Par exemple, le moustique tigre sera capable d’atteindre des populations plus importantes au cours d’une période d’un an et sera donc potentiellement plus à risque. Le Comité parle également d’une « exposition croissante à l’ozone » : cet oxydant pourrait entraîner une augmentation des infections respiratoires.

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Covars craint enfin « une exacerbation des pathologies respiratoires » à cause… du pollution. “Un nouveau mécanisme cancérigène des particules fines à l’origine de ces cancers a été mis en évidence”, explique le Comité, craignant une augmentation des cas de cancer du poumon. Dans ce contexte, la structure appelle à terme à renforcer le système de santé « afin d’éviter les débordements au moindre risque sanitaire ».

 
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