Jeudi, la Chine a annoncé qu’elle supprimait les surtaxes sur le vin australien. Dans la foulée, Canberra a indiqué qu’elle allait abandonner sa plainte contre Pékin auprès de l’Organisation mondiale du commerce. Signes d’un assouplissement des relations diplomatiques entre les deux pays.
Marianne Murat et AFP (sous la direction de Cécile Rubichon)
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Publié le 1 avril 2024 à 19h10
Les relations diplomatiques entre la Chine et l’Australie se réchauffent. La preuve : Pékin a supprimé les surtaxes sur le vin australien. Elles ont été mises en place en 2020 dans un contexte de tensions entre les deux pays.
Plusieurs décisions australiennes avaient été considérées comme des attaques de la Chine. L’opérateur téléphonique Huawei avait été exclu du réseau 5G australien. Les achats de biens immobiliers par les investisseurs chinois ont été restreints. Et le Premier ministre avait demandé une enquête sur les origines du Covid 19. En représailles, Pékin a pris des mesures de rétorsion sur plus d’une dizaine de produits australiens, dont le vin, taxé jusqu’à 220 % à son arrivée en Chine.
Résultat : les ventes s’effondrent. La Chine étant l’un des principaux débouchés des viticulteurs australiens, ceux-ci voient leur chiffre d’affaires diminuer. Il est passé de 1,1 milliard de dollars en 2018 à moins de 10 millions de dollars aujourd’hui.
L’annonce de la fin des surtaxes est une bonne nouvelle. Mais entre-temps, en Chine, la consommation de vin a drastiquement chuté au profit des spiritueux locaux. Et selon les experts, il n’y a aucune chance qu’elle retrouve son niveau d’avant crise…
Dans la foulée, le gouvernement australien a indiqué qu’il allait abandonner sa plainte contre la Chine auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). D’autres produits pourraient bénéficier d’une levée des sanctions, notamment la viande bovine et le homard.
