Pourquoi tant de gens disent non aux vaccins ? – .

Qu’est-ce qui fait que les gens disent non aux vaccins ? À l’heure où la rougeole fait son grand retour au Québec, l’anthropologue Ève Dubé propose différentes sources pour comprendre le phénomène de lassitude vaccinale, qui s’est manifesté après la pandémie et ses nombreuses doses de rappel.


Publié à 1h48

Mis à jour à 11h00

Vous avez dit « fatigue vaccinale » ?

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Doses de vaccin COVID

Qu’est-ce que la lassitude face aux vaccins ? «C’est un concept relativement nouveau en science», souligne Ève Dubé, professeur à l’Université Laval, qui s’intéresse aux dimensions sociales, culturelles, historiques et religieuses de la prévention des maladies infectieuses.

“C’est cette idée qu’après un certain nombre de rappels, quand on n’est pas dans une logique de vaccination annuelle, comme pour la grippe, les gens se désengagent de la vaccination”, explique-t-elle.

Plusieurs facteurs sont en cause : la saturation de l’information, la désinformation, la méfiance à l’égard des autorités de santé publique et des gouvernements, la lassitude et la perception d’un faible risque personnel de contracter la maladie.

“Quand je pense à la lassitude vaccinale, je ne pense pas aux jeunes, je pense à ma mère qui a eu cinq doses et trois fois le COVID, et qui dit, c’est fini, je sors de ton business parce que ça ne marche pas.” je ne fais rien ! », explique Ève Dubé.

Pour en savoir plus, Mmoi Dubé suggère de consulter une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) sur l’acceptabilité d’une dose de rappel du vaccin contre la COVID-19.

Consultez l’étude de l’INSPQ

Consultez une liste de ressources sur la vaccination au Québec

La pandémie et les autres vaccins

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

En point de presse début mars, le directeur national de santé publique, Luc Boileau, s’est inquiété du faible taux de couverture vaccinale contre la rougeole dans les écoles de Montréal, notamment.

La lassitude face aux vaccins suite à la pandémie de COVID a-t-elle un impact sur les autres campagnes de vaccination ?

«C’est la question qu’on se pose et à laquelle on n’a pas toujours la réponse parce qu’on n’a pas de programme annuel de vaccination contre la COVID», indique Ève Dubé.

Pour le COVID, « on est toujours dans une situation de doses qui sont recommandées pour certaines personnes. Mais il semble y avoir des problèmes de confiance ébranlée dans la vaccination en général. Une plus grande polarisation également. Les gens qui étaient contre sont devenus très opposés. Il semble donc que la COVID ait eu un impact. Cela aura-t-il un impact sur les personnes de 50 ans et plus pour lesquelles certains vaccins sont recommandés : zona, grippe, pneumocoque ? Ces personnes vont-elles également se retirer de ces vaccins ? Nous étudions toujours la question. »

L’Agence Science-Presse, média scientifique indépendant fondé à Montréal en 1978, publie plusieurs articles sur les vaccins, dont un qui porte sur la problématique des personnes non vaccinées contre la rougeole.

Consultez les articles consacrés aux vaccins par l’Agence Science-Presse

Lire l’article « Rougeole : le problème des non vaccinés »

La science des vaccins expliquée

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

PHOTO VADIM GHIRDA, ARCHIVES PRESSE ASSOCIÉES

Campagne de vaccination à Bucarest, Roumanie, mars 2021

« Il faut distinguer l’hésitation vaccinale de la notion de lassitude vaccinale, que l’on voit chez les personnes qui ont relativement confiance dans les vaccins, qui ont reçu deux ou trois doses de vaccin anti-Covid, et qui disent : j’en ai marre de la vaccination, je ne me sens plus. comme en entendre parler, se souvient Ève Dubé. Ce sont deux choses différentes. »

Pour approfondir la question, l’anthropologue propose de regarder le documentaire de Sonya Pemberton, Piquant : amour, peur et vaccins (Amour, peur et vaccins, en français), qui s’adresse aux parents inquiets. Cette revue passe en revue la science en utilisant les nouvelles découvertes médicales pour déconstruire et expliquer les cas d’effets secondaires suspectés des vaccins. Le film est disponible en location en ligne.






Le magazine Naître et grandir a également réalisé un dossier pour mieux comprendre l’hésitation à la vaccination, qui dresse un portrait de la situation au Québec et offre des réponses aux questions des parents sur les vaccins.

Consulter la fiche du film Piquant : amour, peur et vaccins sur le site de sa société de production (en anglais)

Consultez le dossier « Mieux comprendre l’hésitation vaccinale » de Naître et grandir

Une BD contre la désinformation

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

IMAGE DE LA BD CINQ AVIS MAL INFORMÉS SUR LES VACCINS

Oliver Bernard, dit le Pharmachien, a créé une bande dessinée en ligne pour lutter contre la désinformation sur les vaccins.

A lire aussi, pour lutter contre la désinformation sur les vaccins, la bande dessinée en ligne réalisée par le Pharmachien, Cinq opinions mal informées sur les vaccins.

« Vous avez sans doute entendu parler des stars hollywoodiennes qui font campagne contre la vaccination aux Etats-Unis », écrit l’auteur Olivier Bernard. Ils ne sont pas les seuls. Partout sur la planète, des dizaines de milliers de personnes s’opposent aux vaccins. Beaucoup d’entre eux sont intelligents, très instruits et connaissent le sujet comme leur poche. Certains d’entre eux sont des professionnels de santé, notamment des médecins ! »

Parmi ces « avis mal informés », on retrouve : « Les vaccins affaiblissent le système immunitaire ! » », « Les vaccins sont mis sur le marché avant même qu’on sache s’ils sont sûrs ! » ou encore « Les vaccins sont une invention de l’industrie pharmaceutique pour gagner de l’argent ! « .

Découvrez la bande dessinée Cinq opinions mal informées sur les vaccins

Qui est Ève Dubé?

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Ève Dubé est professeure d’anthropologie à l’Université Laval.

  • Professeure d’anthropologie à l’Université Laval, Ève Dubé est également titulaire de la Chaire de recherche en santé publique appliquée sur l’anthropologie des enjeux vaccinaux, financée par les Instituts de recherche en santé du Canada.
  • Elle est membre de l’Axe de recherche Maladies infectieuses et immunitaires du Centre de recherche hospitalier universitaire de Québec et chercheuse à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
  • Depuis 2014, elle dirige le réseau de recherche en sciences humaines et sociales du Réseau canadien de recherche en immunisation.
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Après zéro Covid, la Chine craint zéro touriste