Un grand projet international vise à développer des vaccins contre le coronavirus, sous forme de spray nasal.
Pourra-t-on un jour se faire vacciner contre le Covid-19, par pulvérisation nasale, plutôt que par injection intramusculaire ? C’est en tout cas l’objectif d’une grande recherche internationale, dirigée par l’Imperial College de Londres, et à laquelle participent l’Université libre de Bruxelles et l’Université d’Anvers en Belgique. Dans la capitale, le projet est mené au sein de l’Institut européen de vaccinologie Plotkin, basé sur le campus Erasme d’Anderlecht.
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Concrètement, ce projet baptisé « Mucosal Immunity in Human Coronavirus Challenge » (MusiCC), financé à hauteur de 62 millions d’euros, se concentre sur le potentiel de ces sprays nasaux pour prévenir les infections par le SARS-CoV-2 et d’autres coronavirus. En effet, “contrairement aux vaccins classiquement administrés par voie intramusculaire, un vaccin nasal nous protégera non seulement de la maladie, mais devrait également avoir la capacité d’arrêter la transmission.», explique Pieter Pannus, chef de projet à l’Institut européen Plotkin de vaccinologie à l’ULB.
Aujourd’hui, une douzaine d’équipes, dont celle dirigée à l’ULB par le professeur Arnaud Marchant, vont réaliser des essais pour sélectionner certains virus, et identifier les meilleures conditions pour infecter des volontaires en toute sécurité : «une fois les conditions d’infection contrôlées établies, des études d’efficacité des vaccins candidats pourront être réalisées et des volontaires sains recevront les vaccins expérimentaux par voie nasale. Les volontaires seront alors infectés par le virus et l’efficacité de la vaccination sera mesurée« .
■ Entretien avec Pieter Pannusréalisé par Arnaud Bruckner
