Président de l'OL depuis près d'un an et demi, John Textor ne connaît pas encore tous les tenants et aboutissants du football français. Ces dernières semaines, l'homme d'affaires américain a découvert le système complexe de sponsorings menant à l'élection du patron de la LFP.
John Textor s'est rendu à Paris mardi 10 septembre pour assister au vote. Sans surprise, malgré une opposition grandissante, les membres du conseil d'administration ont renouvelé leur confiance à Vincent Labrune pour un nouveau mandat de quatre ans.
A l'issue de l'assemblée générale, le président de l'OL a déploré le déroulement du scrutin. « Je ne pense pas que ce soit un processus démocratique. Je pense que l'élection a été tentée avec un candidat unique il y a deux semaines… », soupire le Bostonien dans une courte interview à L'Équipe. « On sait très bien que la décision d'aujourd'hui (ce mardi) a été prise bien avant le vote. »
« Je n’ai pas vu de démocratie »
L'intéressé regrette l'entrée « très tardive » de Cyril Linette, principal adversaire de Vincent Labrune, dans le débat.
Et l’homme d’affaires de lancer : « C’était une version sportive du Venezuela… » Une comparaison forte, alors que le pays sud-américain est embourbé dans une profonde crise politique depuis la dernière élection présidentielle. « Je n’ai pas vu de démocratie », insiste l’homme d’affaires.
Pas en colère mais « triste pour la France »
Au moment de l'attribution des droits TV à DAZN et beIN Sports, John Textor s'était déjà écrié dans la presse. Il était favorable à la création d'une chaîne dédiée à la Ligue 1, gérée par la LFP, permettant de regrouper tous les matchs dans une offre unique.
« Je n'étais en colère pour rien du tout… C'est juste triste pour la France », regrette-t-il encore aujourd'hui.
Article original publié sur RMC Sport
