Le ministre de la Justice a annoncé ce jeudi plusieurs mesures pour changer la situation dans les prisons.
Devant l’École nationale pénitentiaire, Gérald Darmanin a élaboré jeudi un plan carcéral en six points avec l’idée de créer une révolution copernicienne dans le monde carcéral.
Il revient ainsi sur le «différenciation des détenus et des prisons selon leur dangerosité» sur fond de guerre contre le trafic de drogue, promettant le transfert dans une prison de haute sécurité de mars au 31 juillet des 100 trafiquants de drogue les plus dangereux. Pour cela, Gérald Darmanin annonce aujourd’hui le déblocage de 4 millions d’euros et la création de quatre nouvelles sections d’ERIS – équivalent du GIGN en pénitencier – qui seront présentes en permanence dans « un lieu inviolable, où il est impossible de livrer de la drogue, des téléphones ou de menacer les agents ». Le ministre de la Justice promet également «deux nouveaux établissements de ce type d’ici 2 ans, afin d’incarcérer les 600 narco-bandits les plus dangereux identifiés par les services de renseignement » et emprisonné en France.
De plus, cela crée un “police pénitentiaire” devrait être, à partir de 2026, le «troisième force de sécurité» du pays. Celui-ci aura des missions de sécurité, de contrôle et de surveillance, avec la possibilité pour les fonctionnaires d’être officiers de police judiciaire, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Cette force de police aura également pour mission d’appuyer les agents de probation dans les zones les plus difficiles qui installeront des bracelets électroniques.
Pour accompagner cette nouvelle police, le ministre souhaite créer de nouvelles brigades cynophiles. Autant de revendications portées par les syndicats FO Direction et FO Surveillant. Au passage, il change l’organisation de l’administration pénitentiaire qui aura deux chefs : l’un pour la sécurité et l’autre pour la probation.
-Par ailleurs, conscient des risques de corruption au sein de la prison, et insistant donc sur l’importance de l’éthique, Gérald Darmanin a créé une inspection générale de l’administration pénitentiaire autonome sur le modèle de l’IGPN. Jusqu’à présent, le pénitencier était surveillé par l’inspection générale de la justice. Il promet dans le même temps un renforcement du renseignement pénitentiaire.
Conformément à sa volonté de ne plus incarcérer en fonction du statut du détenu – accusé ou condamné – mais de sa dangerosité, il annonce la création de 3000 places de semi-libération. Gérald Darmanin souhaite également une réforme de l’insertion et de la probation et, pour cela, met en place des « États généraux d’intégration et de probation » d’avril à décembre.
Enfin, rappelant que 25 % des personnes incarcérées sont des étrangers, il entend renvoyer ces délinquants dans leur pays pour y purger leur peine, qu’ils soient ressortissants européens ou non européens.
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