Face à Adèle Haenel, le réalisateur nie les accusations

Le procès de Christophe Ruggia, jugé pour agressions sexuelles sur l’actrice Adèle Haenel alors qu’elle avait 12 à 14 ans, a débuté ce lundi. Le premier jour, le réalisateur a continué de nier les faits qui lui sont reprochés.

Le procès de Christophe Ruggia s’est ouvert ce lundi à Paris. Le réalisateur est jugé pour agressions sexuelles sur l’actrice Adèle Haenel alors qu’elle avait 12 à 14 ans entre 2001 et 2004.

Ce mardi matin, deux témoins, son ex-femme et sa sœur, qui ont participé au tournage des Diables qui a révélé Adèle Haenel en 2001, seront auditionnés. Lundi, Christophe Ruggia a une nouvelle fois nié toute agression sexuelle contre Adèle Haenel, qu’il accuse même de s’être radicalisée.

“Nous avons dû lancer un Metoo en France et, malheureusement, cela m’est tombé dessus”, assure Christophe Ruggia, qui se perd dans les détails à la barre, mais refuse d’admettre un comportement inapproprié envers la petite fille qu’il a recueillie seul chez lui. depuis presque trois ans. “Je n’ai jamais embrassé Adèle Haenel sur la bouche, je n’ai jamais été amoureux d’elle”, assure le réalisateur sous le regard colérique de l’actrice.

Une peine de 10 ans de prison encourue

“C’est un grand menteur, je vous le dis, M. Ruggia, vous êtes un grand menteur”, dit-elle en le regardant. “Le tournage a été horrible”, reconnaît Adèle Haenel, “mais le traumatisme, c’est autre chose.”

“Le problème pour M. Ruggia, c’est qu’il se raconte une histoire d’amour entre un réalisateur et une aspirante actrice, mais à partir du moment où je dis que c’est une agression sexuelle, ça ne lui plaît plus” estime Adèle Haenel.

Elle explique qu’elle est là pour rendre justice à cette enfant qu’elle était et que personne ne protégeait. Le réalisateur risque jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende.