Embouteillages monstres aux entrées de Lyon, les taxis bloquent l’hôpital Lyon Sud

Depuis l’aube, les entrées de la métropole lyonnaise sont extrêmement perturbées par de lourds embouteillages. Les chauffeurs de taxi, craignant une baisse des tarifs des transports médicaux, bloquent les entrées de Lyon et filtrent l’accès aux hôpitaux.

Feyzin, à l’entrée sud de Lyon. Dès 6 heures du matin ce lundi 2 décembre 2024, 150 taxis de Loire et de Haute-Loire se sont installés sur l’autoroute A7. Une voie reste libre pour les voitures, mais la circulation sature très vite. Les chauffeurs de taxi présents attendent, disent-ils, plusieurs centaines de leurs confrères isérois.

Et la situation n’est pas différente aux autres entrées de Lyon. Au total, près de 3 000 taxis sont venus de tous les départements de la région, mais aussi de Bourgogne et de Paris qui bloquent les entrées et sorties de Lyon depuis 5 heures du matin ce lundi.

Les chauffeurs de taxi protestent contre une proposition de nouvelle tarification des transports sanitaires, proposée par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). Tarification jugée défavorable aux taxis, notamment ceux des zones rurales.

A 8 heures du matin, plus de 300 taxis venus de l’Isère et de la Drôme se dirigent vers le blocage de l’échangeur A7/D301. D’autres bloquent le péage de Saint-Quentin-Fallavier depuis 6h30 ce lundi matin, sur l’A40, avant de partir rejoindre Lyon pour bloquer l’A43 à l’échangeur de la Porte des Alpes.

Des taxis sont également mobilisés devant la plupart des hôpitaux de la région lyonnaise. La raison de ce mouvement maussade repose en effet sur une éventuelle baisse du prix du transport sanitaire.

A partir de 10h, accès auThe Lyon Sud hospital in Oullins-Pierre-Bénite were blocked by more than a hundred taxis. Filter blockages also at the Édouard Herriot hospital, the Croix-Rousse hospital, the Lyon-Villeurbanne Médipôle and the Jean-Mermoz private hospital.

Mais c’est à l’entrée sud de Lyon que la situation est la plus tendue. Le temps de trajet est ainsi multiplié par 4 entre Givors et Lyon : il faut plus d’une heure et demie pour relier les deux centres-villes.

Près de Saint-Fons, en direction de Lyon, à 8h30 il y avait plus de 7 km de bouchons entre Sérézin-du-Rhône et Saint-Fons.

Plus au sud, près de 15 km de ralentissements sont également signalés entre Vienne et Chasse-sur-Rhône.

Les chauffeurs de taxi protestent contre la nouvelle tarification des transports sanitaires, proposée par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) et l’obligation de faire “taxi partagé« . Cette tarification est jugée défavorable par les chauffeurs de taxi, notamment ceux des zones rurales.

“Non seulement on va attendre très longtemps pour remplir la voiture, on fera des tournées interminables, mais en plus, on va détériorer le service que nous avons mis en place depuis des années auprès des patients.», explique à l’AFP Abdel Green, président de la Fédération des Taxis Indépendants du Rhône.

“Le patient n’est pas un gars qu’on emmène à l’aéroport, en boîte de nuit ou chez le coiffeur. C’est quelqu’un qui vous attend avec impatience car vous êtes peut-être la seule personne qu’il voit dans la semaine et c’est une sortie pour lui. Il vous raconte ses petits bobos, il vous parle de sa petite famille, vous l’emmenez à l’hôpital, parfois vous l’aidez même à s’habiller à sa sortie de l’hôpital.», ajoute le gérant. “Nous nous comparons simplement aux transporteurs de colis. Sauf qu’on transporte des humains» déplore-t-il.

Les difficultés de circulation en périphérie de Lyon et dans la ville devraient perdurer une bonne partie de la journée puisqu’un bivouac est prévu par les chauffeurs de taxi au 18, place Bellecour, au cœur de Lyon.

Le Préfet du Rhône appelle les automobilistes à reporter leurs déplacements, à utiliser le
transports en commun ou télétravail. Les usagers de la route sont également appelés à être extrêmement vigilants et calmes à l’approche des points de blocage.